Loi Travail : 2500 policiers mobilisés pour la manifestation parisienne

Paris, le 23 juin. Outre des contrôles renouvelés à l'arrivée des manifestant, une centaine de personnes sont également interdites de paraître lors de la manifestation mardi 28 contre la loi Travail.
Paris, le 23 juin. Outre des contrôles renouvelés à l'arrivée des manifestant, une centaine de personnes sont également interdites de paraître lors de la manifestation mardi 28 contre la loi Travail. Reuters

    Plus de 2500 policiers et gendarmes seront mobilisés pour sécuriser la manifestation contre la loi Travail mardi à Paris, et « l'ensemble de l'itinéraire fera l'objet de contrôles systématiques à partir de la place de la Bastille », a annoncé ce lundi la préfecture de police de Paris.

    « Des consignes très fermes ont été données » aux forces de l'ordre pour interpeller « toute personne en possession d'une arme » ou d'objets pouvant servir de projectiles, commettant des exactions ou interdite de manifester, a affirmé la préfecture dans un communiqué. « Une centaine d'interdictions de paraître a été prise » à l'encontre de personnes « précédemment interpellées au cours de manifestations violentes », a ajouté la préfecture.

    La manifestation de mardi coïncidera avec le vote du projet de loi au Sénat. Les syndicats veulent en profiter pour remettre à l'exécutif les résultats d'une votation citoyenne sur la réforme contestée du code du travail.

    Un parcours négocié

    Après avoir défilé sur un parcours ultra court aux alentours de Bastille jeudi, les sept syndicats et organisations de jeunesse opposés à la loi travail (CGT, FO, Solidaires, FSU, l'Unef, l'UNL et FIDL) ont obtenu de pouvoir manifester mardi sur un trajet plus long (2,8 km), entre Bastille et Place d'Italie.

    Le parcours a fait l'objet de négociations entre la préfecture de police et les organisateurs, qui voulaient initialement défiler sur une distance encore plus longue, de Nation à Place d'Italie. Une réunion lundi matin entre les syndicats et la PP a permis de «caler» les questions de sécurité du parcours, selon la CGT, alors que les manifestations sont régulièrement émaillées par des violences depuis le début de la mobilisation en mars.

    Eviter les sacs

    «Un dispositif similaire à celui déployé lors de la manifestation précédente» sera mis en place et les «accès au lieu de départ du cortège seront sécurisés» par les 2500 policiers et gendarmes mobilisés «afin d'éviter toute intrusion d'objet pouvant servir de projectile ou à se dissimuler», a précisé la préfecture.

    Elle invite notamment les manifestants «à ne pas être porteurs de sacs, suivre impérativement l'itinéraire fixé» et «se désolidariser des groupes de personnes se masquant ou s'apprêtant à commettre ou commettant des violences et/ou des dégradations».