McDonald’s France attaqué pour les pratiques sociales de fournisseurs brésiliens

Deux syndicats brésiliens dénoncent les mauvaises pratiques sociales et environnementales de certains des fournisseurs sud-américains de la chaîne de fast-food, McDonald’s France.

L’ONG locale Repórter Brasil met en cause certaines pratiques sociales et environnementales de certains fournisseurs brésiliens de café, jus d’orange ou soja de Mc Donald’s France. LP/Olivier Boitet
L’ONG locale Repórter Brasil met en cause certaines pratiques sociales et environnementales de certains fournisseurs brésiliens de café, jus d’orange ou soja de Mc Donald’s France. LP/Olivier Boitet

    Depuis mars 2017, la législation française force, dans le cadre du devoir de vigilance, ses plus grosses entreprises, y compris à l’étranger, à publier des plans pour prévenir les risques liés à leurs activités et les atteintes graves envers les droits humains et libertés fondamentales.

    Trois syndicats dont deux brésiliens la CGT, l’UGT et le CUT demandent au patron de la filiale française de Mc Donald’s ainsi qu’à son directeur général américain de publier « dans les trois mois un plan de vigilance conforme aux exigences légales ». Selon eux, McDonald’s France n’a publié aucun plan de vigilance depuis que la loi l’impose.

    Faits de harcèlement sexuel

    Or, en France, les signataires pointent notamment des « défaillances de l’enseigne dans la prise en compte » de nombreux faits de harcèlement sexuel au sein des restaurants. En outre, deux amendes ont également été prononcées en 2019 de l’enseigne en France à son encontre pour « violation des règles relatives à la durée maximale du travail et au temps de repos minimal ».

    Au Brésil, un récent rapport de l’ONG locale Repórter Brasil, créée pour dénoncer dans le pays les violations récurrentes des droits fondamentaux des peuples et des travailleurs met en cause certaines pratiques sociales et environnementales de certains fournisseurs brésiliens de café, jus d’orange ou soja de Mc Donald’s France.

    En principe, McDonald’s s’engage à s’approvisionner en café auprès de sous-traitants ayant obtenu une certification de bonnes pratiques. Mais l’enseigne se voit reprocher les entorses de son principal fournisseur. L’une de ses plantations aurait perdu ce label après avoir utilisé des pesticides dans des conditions à risque.