Ryanair : les pilotes sous contrat français acceptent une baisse de salaire de 20%

Cette réduction de leur rémunération devrait prendre fin dans cinq ans. Faute d’accord, 23 des 81 pilotes auraient pu être licenciés.

 Ryanair envisage de supprimer plusieurs milliers d’emplois en raison des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.
Ryanair envisage de supprimer plusieurs milliers d’emplois en raison des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. LP/Olivier Boitet

    Entre le licenciement et la baisse de salaire, ils ont choisi de gagner moins. Les pilotes sous contrat français de la compagnie aérienne Ryanair ont accepté cette semaine une diminution de salaire de 20 %, rapporte La Tribune.

    Cette baisse sera effective pendant cinq ans. La direction de l'entreprise irlandaise assure qu'à l'issue de cette période les pilotes retrouveront leur niveau de rémunération d'origine.

    Cette diminution est rendue possible dans le cadre d'un Accord de performance collective (APC), un dispositif qui existe depuis l'automne 2017 et les ordonnances Macron. Il permet, sous réserve d'accord avec les syndicats majoritaires dans l'entreprise, de modifier les contrats de travail des salariés. Baisse de salaire, hausse du temps de travail, suppression de RTT sont possibles en contrepartie d'un maintien de l'emploi pendant cinq ans en général. A titre individuel, un salarié ne peut pas s'opposer à l'application de cet accord ou alors il s'expose à un licenciement.

    23 pilotes sur 81 étaient menacés

    Dans le cas de Ryanair, les pilotes concernés travaillent pour Malta Air. Il s'agit d'une filiale, rachetée en 2019. Les pilotes de la compagnie ayant un contrat français travaillent tous pour elle. L'APC et sa baisse de salaire négociée évitent le licenciement de 23 des 81 pilotes. Ryanair n'a pas encore trouvé d'accord avec le personnel de bord que sont les hôtesses et stewards.

    Comme l'ensemble du secteur aérien, Ryanair subit les conséquences de la pandémie de Covid-19. Le nombre de vols et de passagers est en chute libre. La compagnie a repris son activité en juillet avec moins de la moitié de ses rotations. 3 000 de ses 19 000 employés pourraient être licenciés.