Coronavirus : le groupe Ryanair prévoit 3 000 suppressions d’emplois

La compagnie aérienne irlandaise suspend ses vols jusqu’en juillet et ne prévoit pas de retour à la normale avant 2022.

 Des avions de la compagnie Ryanair stationnés à l’aéroport de Charleroi-Bruxelles, fin mars.
Des avions de la compagnie Ryanair stationnés à l’aéroport de Charleroi-Bruxelles, fin mars. REUTERS/F.Lenoir

    Le secteur aérien est en souffrance. Comme les compagnies British Airways ou Icelandair, le groupe Ryanair informe ce vendredi qu'il prévoit 3 000 suppressions d'emplois dans les prochains mois afin de limiter, selon lui, les dégâts économiques créés par la pandémie de coronavirus, qui cloue les avions au sol. Ce plan de licenciement, qui concerne principalement les pilotes et le personnel navigant, touchera 15 % des effectifs totaux du groupe aux 19 000 salariés.

    Ryanair précise par ailleurs que ses vols seront à l'arrêt jusqu'au mois de juillet au moins, et qu'il faudra attendre deux ans, soit l'été 2022, pour un retour à la normale. Dans ce communiqué, la compagnie précise que son PDG, l'Irlandais Michael O'Leary, renonce à 50 % de son salaire jusqu'en mars 2021. Ce qu'il avait déjà décidé pour les mois d'avril et mai 2020.

    100 M€ de pertes attendues

    Ryanair, qui possède également les compagnies Lauda (Autriche), Malta Air (Malte) et Buzz (Pologne), programme désormais des consultations avec les syndicats sur ce plan de restructuration. La compagnie prévoit notamment que des salariés prendront des congés sans solde et que d'autres subiront une réduction de 20 % de leur salaire.

    En raison des restrictions de vols dues à la pandémie de coronavirus, Ryanair informe ne pratiquer qu'1 % de ses liaisons en avril, mai et juin 2020 pour un trafic de 150 000 passagers contre 42 millions attendus. Pour l'ensemble de l'année entre mars 2020 et mars 2021, Ryanair table sur moins de 100 millions de passagers contre 154 millions prévus. Une perte nette de 100 millions d'euros est attendue par le groupe.

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