Usine Renault fermée : Sandouville espère une reprise rapide

Sur le site de l’usine Renault en Seine-Maritime, à l’arrêt depuis une décision du tribunal saisi par la CGT, l’inquiétude est forte. Les autres syndicats souhaitent reprendre le travail au plus vite.

 Le tribunal du Havre a ordonné le 7 mai la fermeture provisoire de l’usine Renault de Sandouville, estimant que la sécurité des travailleurs face au Covid-19 n’était pas assurée.
Le tribunal du Havre a ordonné le 7 mai la fermeture provisoire de l’usine Renault de Sandouville, estimant que la sécurité des travailleurs face au Covid-19 n’était pas assurée. LP/Olivier Lejeune

    Sur l'immense parking battu par le vent, seule une poignée de voitures stationnent, non loin d'un vaste panneau publicitaire vantant les mérites du dernier Renault Trafic. Drôle de lundi matin sur le site de Renault Sandouville, juste à côté du Havre (Seine-Maritime). Alors que deux tiers (uniquement des volontaires) des 1 850 salariés avait progressivement repris le travail le 28 avril et que tous devaient à nouveau être à pied d'œuvre ce lundi 11 mai, le tribunal, saisi par la CGT, a ordonné jeudi 7 mai la fermeture provisoire de l'usine.

    La production « ne permet pas d'assurer la sécurité des travailleurs de l'usine face au risque lié au Covid-19 », estime le tribunal, qui s'appuie sur des arguments de procédure : commission santé et sécurité de l'usine n'ayant pas été convoquée de façon régulière, membres du comité social n'ayant pas eu tous les documents requis, etc. Après que Laurent Berger, le patron de la CFDT, a qualifié ce week-end l'attitude de la CGT d'« irresponsable », c'est le gouvernement qui est à son tour monté au créneau, ce lundi : « cette décision de la CGT est mauvaise pour Sandouville », mais aussi pour Renault, alors que l'industrie automobile « est en grande difficulté », a fustigé le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.