Inflation : comment l’épargne est devenue l’ultime recours de certains ménages modestes

Face à la hausse des prix généralisée, des ménages des classes moyennes et populaires sont obligés de puiser dans leur bas de laine pour boucler leurs fins de mois et maintenir leur niveau de vie. Actuellement, l’épargne est en grande partie constituée par les plus aisés.

L’Observatoire de l’inflation de 60 Millions de consommateurs a estimé à 90 euros le surcoût moyen mensuel des hausses des prix de l’énergie et des produits alimentaires. (Illustration) Anne-gaëlle Amiot pour Le Parisien
L’Observatoire de l’inflation de 60 Millions de consommateurs a estimé à 90 euros le surcoût moyen mensuel des hausses des prix de l’énergie et des produits alimentaires. (Illustration) Anne-gaëlle Amiot pour Le Parisien

    Assailli par les dépenses contraintes et une inflation record — 5,2 % en mai sur un an selon l’Insee —, le budget des Français se restreint et les journées à découvert se multiplient depuis le début de l’année chez certains ménages des classes populaires et moyennes. Pour compenser les hausses des prix de l’énergie et des produits alimentaires, les familles vont piocher dans leur épargne. L’Observatoire de l’inflation du magazine 60 Millions de consommateurs a estimé, jeudi 2 juin, à 90 euros le surcoût moyen mensuel pour les ménages.

    « Vous pouvez tenter de renégocier tous vos contrats, ou trouver des euros à droite à gauche, ça ne vous sauve pas quand la flambée des prix est aussi importante ! Ça permet juste aux ménages de ne pas sombrer, juge Christophe Crémer, fondateur de Vosmeilleureseconomies.com. Résultat, vous avez deux options possibles : le crédit à la consommation, qui pourrait aggraver votre situation, ou prendre dans votre épargne pour compenser. »