Après le bac, « tous aux urnes » : le réveil des jeunes électeurs aux législatives

60 % des 18-24 ans ne sont pas allés voter aux européennes. Mais l’annonce de la dissolution a rebattu les cartes, comme nous le confient des primo votants à Vanves (Hauts-de-Seine) et Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne).

Tomaso, 18 ans, n'a pas voté aux élections européennes, mais compte rectifier le tir aux législatives. LP/Juliette Pousson
Tomaso, 18 ans, n'a pas voté aux élections européennes, mais compte rectifier le tir aux législatives. LP/Juliette Pousson

    « Les fachos au bûcher !!! » Les lettres ont été crayonnées au feutre noir sur les barrières qui font face au lycée Michelet, à Vanves (Hauts-de-Seine). À côté, un autre message est affiché : « NTM Marine, vive Zemmour ». Le ton est donné.

    À un peu plus d’une semaine du premier tour des élections législatives, l’enjeu du scrutin ne laisse pas indifférents les plus jeunes des votants, malgré le taux d’abstention aux européennes de leur tranche d’âge, les 18-24 ans, le plus fort derrière les 25-34 ans (respectivement 60 % et 65 %, selon un sondage Ipsos réalisé juste avant les européennes). Le record de procurations établies depuis l’annonce de la dissolution — 717 000 demandes, six fois plus qu’en 2022 — laisse deviner une prise de conscience des primo-votants.