« Je ne me suis pas trahi » : Glucksmann affecté par les critiques sur son alliance avec LFI aux législatives

L’eurodéputé, à la tête de Place publique-PS, a entamé mercredi à Marseille (Bouches-du-Rhône) son tour de France contre l’extrême droite, son adversaire ultime. Mais son alliance avec les Insoumis revient sans cesse dans les reproches.

Mercredi à Marseille (Bouches-du-Rhône), Raphaël Glucksmann s'est parfois heurté à l'incrédulité de ses électeurs sur l'alliance de la gauche en vue des législatives anticipées. LP /Olivier Sarrazin
Mercredi à Marseille (Bouches-du-Rhône), Raphaël Glucksmann s'est parfois heurté à l'incrédulité de ses électeurs sur l'alliance de la gauche en vue des législatives anticipées. LP /Olivier Sarrazin

    À la sortie d’un escalator, un homme refuse le tract tendu. « Désolé ! Mais l’alliance avec LFI, c’est non ! » Sans rien dire, Raphaël Glucksmann reprend sa feuille rose du Nouveau Front populaire. Même à Marseille (Bouches-du-Rhône), il y a quelques jours, où l’ex-tête de liste Place Publique-PS est venu soutenir la candidate de son camp Pascaline Lécorché aux législatives, ses électeurs lui reprochent son alliance avec les Insoumis. Il a l’habitude. « Même quand j’achète mon pain à la boulangerie, des gens me disent : on déteste LFI. » Lui non plus ne les aime pas. Du moins, une partie à qui il ne pardonnera jamais de l’avoir violemment dénigré et qualifié de « sioniste » durant la campagne des européennes. Sans compter des désaccords politiques irréconciliables.

    Traits tirés par des nuits aux allures de sieste- trois heures maximum- le nouvel homme fort de la gauche en costume bleu prend à cœur les reproches des partisans. « Bien sûr que je les comprends. Leur trouble m’affecte », lâche-t-il en arrivant plage des Catalans, sous un temps orageux. Même le ciel est tourmenté.