Accord de Paris sur le climat : Donald Trump devrait annoncer le retrait des Etats-Unis

Donald Trump s'est offert mercredi encore quelques jours avant d'annoncer sa décision. Selon plusieurs médias américains, il devrait retirer son pays de l'accord conclu par 190 pays.

ILLUSTRATION. L'accord de Paris sur le climat vise à lutter contre le réchauffement de la planète.
ILLUSTRATION. L'accord de Paris sur le climat vise à lutter contre le réchauffement de la planète. LP/Frédéric Dugit

    Il temporise encore. Donald Trump a promis mercredi qu'il annoncerait «dans les jours à venir» le maintien ou non des Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le climat. Début mai, il avait déjà repoussé sa décision à son retour du sommet du G7 en Italie (26 et 27 mai). Il a longuement abordé le sujet avec Emmanuel Macron lors ce rendez-vous.

    «J'annoncerai ma décision sur l'accord de Paris dans les jours à venir. RENDRE SA GRANDEUR A L'AMERIQUE!», a tweeté Donald Trump, sans autres précisions.

    Cette annonce est intervenue quelques minutes après l'annonce par plusieurs médias américains du retrait imminent du pays. Le site Axios en particulier cite deux sources anonymes qui ont eu connaissance de la décision du président.

    Des signes contradictoires depuis janvier

    Conclu fin 2015 dans la capitale française par plus de 190 pays sous l'égide de l'ONU, cet accord vise à limiter la hausse de la température mondiale en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Un retrait américain serait un camouflet pour la «diplomatie climat» qui, il y a moins de 18 mois, célébrait à Paris un accord historique, dont Pékin et Washington (sous la présidence Obama) furent des architectes centraux.

    Pendant sa campagne, l'homme d'affaires septuagénaire, qui martèle vouloir mettre fin à la «guerre contre le charbon», avait promis d'«annuler» cet accord. Mais depuis son installation à la Maison Blanche, le 20 janvier, il avait envoyé des signaux contradictoires, reflets des courants contraires qui traversent son administration sur la question climatique mais aussi, au-delà, sur le rôle des Etats-Unis dans le monde et leur rapport au multilatéralisme.

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    Le patron de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), Scott Pruitt, s'était ouvertement prononcé pour une sortie de l'accord, jugeant qu'il était «mauvais» pour l'Amérique. Le monde des affaires s'était, dans sa grande majorité, prononcé pour un maintien au sein de l'accord de Paris. Une douzaine de grands groupes, parmi lesquels le pétrolier ExxonMobil, le géant de l'agrochimie DuPont, ou encore Google, Intel ou Microsoft, avaient pressé Donald Trump de ne pas en sortir.

    L'objectif des Etats-Unis, fixé par l'administration Obama, est une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025 par rapport à 2005.