Athis-Mons : l’Espace Goscinny reprend vie après l’incendie criminel
Des travaux de sécurisation électrique, de nettoyage, de désinfection et de décontamination ont été menés ces dernières semaines pour permettre la réouverture des locaux.
Les traces du brasier ont presque toutes été effacées à l'arrière de l'Espace René-Goscinny d'Athis-Mons. Regroupant une crèche, un accueil jeunes (enfants et ados), une médiathèque et une ludothèque, cette structure du quartier du Noyer-Renard avait été touchée par un incendie volontaire dans la nuit du 19 au 20 juillet. Elle rouvre progressivement ses portes, après cinq semaines de paralysie.
Au multi-accueil Les Lutins, la fermeture estivale avait eu lieu un peu plus de quinze jours avant la date prévue, en raison de l'incendie. Au cœur de ces locaux colorés, la vie a repris son cours ce lundi matin, comme si de rien n'était. Tout sourire en cette rentrée, Marie-Agnès Laudet, la directrice de ce site agréé pour recevoir jusqu'à 20 enfants en bas âge, n'oubliera pas de sitôt la réorganisation en urgence de l'accueil vers d'autres sites de la commune.
« Nous avions dû trouver, dès le lendemain de l'incendie, une solution de repli pour replacer les enfants, rappelle-t-elle. Ce changement de repères, ce n'était pas rien, tant pour les enfants que pour les parents. » Les inscrits à l'accueil jeunes avaient également dû rejoindre d'autres espaces de la ville.
Pour l'heure, les rayons de la médiathèque René Goscinny restent fermés aux lecteurs et autres habitués des lieux. Ceux de la ludothèque La Marelle également. « Ce n'est pas à cause de l'incendie, mais en raison de notre inventaire annuel », précise Fabienne Houiche, la responsable de cet espace réunissant près de 6 000 références. « Nous rouvrirons le 8 octobre. »
Les auteurs de l'incendie toujours recherchés
D'ici là, les enquêteurs chargés de l'affaire auront peut-être avancé sur la recherche des auteurs de l'embrasement. Deux individus au visage soigneusement dissimulé avaient été filmés par des caméras de vidéosurveillance, placées aux alentours, alors qu'ils mettaient le feu à des conteneurs.
Un peu plus de 20 000 € ont été mobilisés pour mener à bien des travaux de sécurisation, de reprise de l'électricité, de nettoyage, de désinfection et de décontamination de tous les locaux. Une note qui ne passe pas à la mairie d'Athis-Mons, déjà confrontée voilà deux ans à l'incendie criminel de l'espace Michelet et du service municipal des seniors, qui abrite l'armoire électrique des caméras de surveillance.
A l'époque, Christine Rodier, la maire (LR) de la commune, y avait vu l'œuvre de trafiquants de stupéfiants ou de leurs petites mains opérant dans le quartier. Il en est de même aujourd'hui, comme le confirme son cabinet. « Ce sont encore les services publics qui font l'objet d'attaque, souligne-t-on à l'hôtel de ville. Nous ne baisserons pas les bras face à ceux qui essayent d'avoir la mainmise sur le quartier. »
