Ballancourt : une semaine après l’achat, la voiture de Marie rend l’âme sur l’A6

Une jeune femme de Ballancourt avait acheté sa première voiture fin 2014, chez l’un des garagistes impliqués dans l’escroquerie aux véhicules gravement endommagés. Elle est tombée en panne sur l’autoroute…

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Illustration. LP/Olivier Lejeune

    Elles sont 102 victimes essonniennes à avoir acheté une voiture qui se retrouve immobilisée après examen par la justice. Des propriétaires contraints d'effectuer des réparations au coût parfois supérieur au prix d'achat de leur véhicule, du moins s'ils veulent pouvoir l'assurer et rouler de nouveau avec.

    Mais ils ont la « chance » de pouvoir profiter de la procédure globale lancée par la gendarmerie auprès de 247 acquéreurs de véhicules gravement endommagés. Tous victimes d'un des 26 garagistes de l'Essonne soupçonnés d'avoir participé à un trafic d'épaves. Ces victimes peuvent déposer plainte et espérer, à terme, être remboursés si les professionnels qui leur ont vendu l'épave sont reconnus coupables d'escroquerie.

    Cette mésaventure est arrivée à Marie, 23 ans, habitante de Ballancourt qui travaillait à Mennecy dans un établissement scolaire : « J'avais acheté une Fiat Cinquecento pour 1 000€. J'ai roulé une semaine avec. Et je suis tombée en panne sur l'autoroute A6, près de Villabé. J'ai eu peur. C'était super dangereux à cet endroit. »

    Mais cet épisode avec un des garagistes impliqué dans l'escroquerie aux véhicules gravement endommagés, est antérieur à l'enquête de gendarmerie. Elle a donc dû se débrouiller seule. « Après examen, on s'est aperçu que c'était la boîte de vitesses et l'embrayage qui avaient cédé d'un coup, reprend-elle. J'ai prévenu mon assurance qui a trouvé ça bizarre. Ils ont voulu faire expertiser mon véhicule. Mais le garagiste chez qui je l'avais acheté, et que j'avais aussi contacté, avait repris la voiture. Il voulait faire les réparations et a refusé de leur montrer. Je suis allée déposer plainte à la gendarmerie de Mennecy. Mais entre-temps, le garagiste m'a dédommagé. »

    Désormais, lorsqu'elle achète un véhicule à un garage, Marie le fait contrôler dans la foulée par un autre garagiste. « Je n'ai plus confiance, et cette histoire m'a fait perdre beaucoup de temps et de l'argent avec toutes les démarches que j'ai entreprises. »