Poste : une votation peut en cacher une autre

Poste : une votation peut en cacher une autre

    Deux votations pour le prix d'une ! A Etampes, les citoyens ont eu l'embarras du choix pour se prononcer sur le futur statut de la Poste. Si la consultation nationale contre la privatisation de la Poste a été initiée par les mouvements de gauche, à Etampes, le député-maire UMP Franck Marlin opposé au changement de statut a été à contre-courant de son parti en organisant aussi une votation samedi. Ce qui n'a pas été du goût de la gauche locale qui, rassemblée dans un collectif, organisait sa propre consultation en rassemblant 1 985 électeurs.

    Selon François Jousset, opposant PC, l'initiative du maire UMP était une « tentative de détournement de l'expression citoyenne », avec des bulletins de vote pouvant prêter à « confusion ». « Pas du tout, répond Franck Marlin. C'était en lien avec le collectif national et complémentaire de la consultation nationale pour que les administrés puissent s'exprimer. »

    Le député UMP, connu pour ses prises de position iconoclastes, s'est également démarqué de son parti à l'Assemblée nationale en cosignant une proposition de loi du PC Maxime Gremetz pour défendre le statut de la Poste.

    Globalement, la votation citoyenne a été largement suivie en Essonne : 1 167 votants à Evry, 995 à Draveilâ?¦ Selon SUD-Poste, ils étaient au total 46 441 à s'être déplacés samedi, portant le non à la privatisation à 97,43 %.

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