Essonne : de nouvelles mesures pour combattre les dépôts sauvages
Pour lutter contre les dépôts sauvages, l’Union des maires de l’Essonne et le Siredom ont décidé de mettre en place des mesures pour répondre aux besoins des professionnels.
Des routes et des bois bordés de gravats et autres débris, des trottoirs jonchés de détritus… Les dépôts de déchets sauvages sont une calamité récurrente en Essonne. Pour lutter contre cette « délinquance environnementale », l'Union des maires de l'Essonne et le Siredom, syndicat qui gère une vingtaine de déchetteries dans l'ensemble du département, lancent dès ce lundi une expérimentation inédite. Des actes concrets deux mois après la tenue d'une réunion de crise chapeautée par la préfecture et réunissant notamment plus d'une centaine d'élus.
Des éco-centres ouverts spécialement aux professionnels
Premier objectif : répondre aux besoins des professionnels. Pour y parvenir, neuf* équipements du réseau adaptent leurs horaires d'ouverture. Artisans, commerçants, prestataires de services, munis d'une carte d'accès « particulier » y auront un accès exclusif tous les lundis et vendredis de 18 heures à 19 heures. Ce système a pour objectif de réduire leur temps d'attente et de les inciter à passer une convention avec le Siredom, qui se chargera de la facturation en fonction de leurs apports.
« Il est souvent compliqué pour les entrepreneurs qui travaillent sur un chantier à Paris de pouvoir jeter leurs déchets avant la fermeture des équipements, explique Pierre Guyard, responsable de la communication au sein de Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment. Ils sont alors contraints d'attendre le lendemain matin, ce qui est une perte de temps pour eux. »
Trois déchetteries dédiées aux professionnels
En 2020, un nouvel éco-centre - où sont récupérés les déchets encombrants ou toxiques - réservé aux entreprises ouvrira sur un terrain de 1 ha dans la zone industrielle d'Etampes. « C'est pour répondre à un réel besoin, assure Xavier Dugoin, le président du Siredom. Dans le nord du département, il est très compliqué de trouver un tel espace disponible. En attendant, nous allons créer un accès dédié aux professionnels dans les déchetteries de Morangis et de Ris-Orangis. »
Des équipements qui pourraient permettre de réduire les déchets sauvages, même si Fabien Daurat, président de la Fédération française du bâtiment de l'Essonne l'assure : « Nos entreprises sont responsables et sensibilisés à cette cause. C'est dépôts proviennent majoritairement des particuliers qui travaillent au noir mais aussi de la communauté des gens du voyage. »
Une convention imaginée avec le parquet de l'Essonne
S'inspirant de ces chantiers jeunes, le Siredom propose de signer une convention avec la justice. Les personnes qui ont écopé de petites condamnations pourraient effectuer leurs travaux d'intérêt général pour le syndicat. « Ils ne seraient donc pas rémunérés, précise Xavier Dugoin. Encadrés par nos agents, ils pourraient travailler dans nos éco-centres ou avec nos patrouilleurs qui ramassent les dépôts sauvages. Cela permettrait de les sensibiliser, ce ne peut être qu'un schéma gagnant. »
* Etampes, Morangis, Montgeron (que le lundi), Milly-la-Forêt, Nozay, Ris-Orangis, Saint-Michel-sur-Orge, Saint-Pierre-du-Perray et Vert-le-Grand. Rens. : 01.69.74.23.50.
