Essonne : le salon de Linas, une aubaine pour les tatoueurs de l’Essonne

Une dizaine de boutiques du 91 disposaient d’un stand au salon du tatouage de Linas ce week-end. Une vitrine qui permet à ces artistes de générer une hausse de leur activité dans les mois suivant cet événement.

 Linas, samedi 2 mars. Fanny et Joy, associées, possèdent deux salons à Sainte-Geneviève-des-Bois et Draveil. Présentes sur le salon du tatouage de Linas l’an passé, elles avaient constaté une hausse de leur activité de 20 à 30 % après coup.
Linas, samedi 2 mars. Fanny et Joy, associées, possèdent deux salons à Sainte-Geneviève-des-Bois et Draveil. Présentes sur le salon du tatouage de Linas l’an passé, elles avaient constaté une hausse de leur activité de 20 à 30 % après coup. LP/F.L.

    Un stand vite remboursé par les tatouages réalisés durant le week-end. Et une exposition au grand public, avec plusieurs milliers de visiteurs venus de toute la France, qui génère une hausse de l'activité plusieurs mois après la fin du salon qui s'est tenu de vendredi à dimanche à Linas. La dizaine de tatoueurs essonniens a profité pleinement de la grande réunion du « tattoo » organisée depuis trois ans à Linas.

    « Ce salon nous permet d'afficher notre spécialité, et de découvrir ce que font les autres », avance Fanny, venue avec son associée Joy. Installée depuis 18 ans à Sainte-Geneviève-des-Bois, la première a lancé la carrière de la seconde qui a ensuite ouvert un deuxième commerce à Draveil voici 1 an.

    « Certains d'entre nous sont dans le réalisme, d'autres l'ornemental, le tribal, ou dans le manga, il y en a pour tous les goûts dans notre art, reprend Joy. On est là pour montrer ce que l'on sait faire avant tout, de belles œuvres. » Les retombées positives de cette exposition se font rapidement sentir. « Dans les mois suivants, on constate une hausse de 20 à 30 % de la clientèle, assurent Fanny et Joy qui avaient déjà participé aux deux précédents salons de Linas. Beaucoup de gens ressortent la carte de visite ou les photos qu'ils ont prises lors de leur venue à notre stand. »

    La boutique de Monthléry spécialisée dans le tatouage tribal polynésien. LP/F.L.
    La boutique de Monthléry spécialisée dans le tatouage tribal polynésien. LP/F.L. LP/F.L.

    Une hausse des demandes de tatouage

    Car la plupart des professionnels ne vivent que par le bouche à oreille, les réseaux sociaux et les grandes réunions comme celle de ce week-end. « Depuis 2008, on est installé juste à côté, à Montlhéry, et des gens du coin nous découvrent sur ce salon », s'étonne le propriétaire de la boutique Ta Tiki Toa, venu de l'île Ua-Pou dans les Marquises, spécialisé dans le dessin Maori, Samoan ou polynésien.

    Tous apprécient aussi de rencontrer d'autres artistes et cette ambiance de partage des savoirs. « On n'est pas concurrents, on est tous collègues, ces événements nous font sortir de notre cocon », balaye Dorothée qui emploie MasterJ et Deadpoof dans son commerce à Evry-Courcouronnes depuis 5 ans. Comme les autres, elle constate une hausse de son activité « durant les 3 ou 4 mois suivants. »

    Dorothée entourée de MasterJ et Deadpoof, deux artistes de son salon à Evry. LP/F.L.
    Dorothée entourée de MasterJ et Deadpoof, deux artistes de son salon à Evry. LP/F.L. LP/F.L.

    « De nombreux visiteurs sont de l'Essonne ou des alentours et en cas de coup de cœur, ils peuvent facilement venir nous revoir », argumente-t-elle. Klarys, basée à Bruyeres-le-Châtel reconnaît que 90 % de ses clients viennent après l'avoir rencontrée lors d'un salon ou découverte sur les réseaux sociaux. « Seulement 10 % sont des gens du coin, souligne cette spécialiste des couleurs. Et souvent les personnes qui ont déjà vu notre travail sur internet franchissent le pas après nous avoir rencontrés, en vrai, sur notre stand. Certains de nos clients viennent de loin, parfois de Belgique ! »