Essonne : rattrapé après une course-poursuite, un conducteur mord les gendarmes qui l’interpellent

Le conducteur n’avait pas de permis et a pris la fuite quand les gendarmes ont voulu le contrôler le 5 septembre dernier à La-Ville-du-Bois. Présenté devant le tribunal d’Évry ce lundi, il a été condamné à 15 mois de prison ferme.

Illustration. Le conducteur a été pris en chasse par les gendarmes qui l'ont finalement interpellé. PHOTO LE PARISIEN OLIVIER BOITET
Illustration. Le conducteur a été pris en chasse par les gendarmes qui l'ont finalement interpellé. PHOTO LE PARISIEN OLIVIER BOITET

    Quand on n’a pas le permis, on ne prend pas le volant. Pire encore, on ne tente pas d’échapper aux gendarmes en faisant prendre de gros risques aux autres usagers de la route, en roulant à tombeau ouvert sous la pluie. Sinon, c’est la case prison. C’est ce qui est arrivé à cet homme de 36 ans présenté ce lundi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes pour refus d’obtempérer, délit de fuite après un accident, rébellion, conduite sans permis et prise de nom d’un tiers. Des délits qui lui ont valu 15 mois de prison ferme avec maintien en détention.



    Le 5 septembre dernier, une patrouille de gendarmerie voit une voiture se garer dans une rue en sens interdit à La Ville-du-Bois. Les militaires s’approchent, mais le conducteur démarre et prend la fuite. S’ensuit une course-poursuite sur une douzaine de kilomètres sur la N 20, la N 104 et la N 118. Le chauffard slalome entre les voies sous la pluie à des vitesses entre 140 et 160 km/h, roule sur la bande d’arrêt d’urgence… Jusqu’à percuter une voiture en arrivant près de l’A 10. Heureusement, le conducteur de la voiture embouti n’a pas été blessé.

    « J’ai fait n’importe quoi »

    Mais le chauffard n’est pas décidé à se rendre. Il s’enfuit à pied, poursuivi par deux gendarmes, et se jette dans un ravin plein de ronces, où l’individu, plutôt corpulent, est enfin maîtrisé avec difficultés. « Heureusement que l’on était deux, souffle un gendarme à la barre. Seule, je ne pense pas que j’y serai arrivé. » Dans la mêlée, le trentenaire, griffe et mord l’un des gendarmes. Les deux ont eu un et deux jours d’incapacité totale de travail.



    Arrivé à la gendarmerie, le prévenu a encore donné une fausse identité, celle de son cousin. À l’audience, il s’est confondu en excuses, reconnaissant avoir fait « n’importe quoi ». Mais avec 14 mentions, même anciennes, au casier, sans rapport avec des délits routiers, le tribunal a choisi de le renvoyer en prison dont il était sorti il y a un an.