Ils réclament un « juste prix » de l’eau : des élus du sud francilien engagent un bras de fer avec Suez

Des communes de l’Essonne, de la Seine-et-Marne et du Val-de-Marne ont adopté de façon unilatérale un nouveau tarif. Une façon de remettre en cause le monopole du groupe sur « un patrimoine commun ».

Les élus du syndicat mixte Eau du Sud Francilien dénoncent le prix du mètre cube, qui varie entre 0,85 euro et 1,19 euro. Ils veulent le fixer à 0,50 euro. LP/C.Ch.
Les élus du syndicat mixte Eau du Sud Francilien dénoncent le prix du mètre cube, qui varie entre 0,85 euro et 1,19 euro. Ils veulent le fixer à 0,50 euro. LP/C.Ch.

    Cinquante centimes par mètre cube. C’est le « juste prix » fixé par les élus du syndicat mixte Eau du Sud Francilien* pour acheter l’eau potable à Suez, soutenus par François Durovray, le président (LR) du conseil départemental de l’Essonne et président du Val d’Yerres Val de Seine. Ils ont voté ces délibérations à l’unanimité lors d’un comité syndical qui s’est tenu le 15 décembre à Évry-Courcouronnes. Pour autant, cela ne signifie pas que les factures d’1,4 million d’usagers habitant l’Essonne, la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne vont baisser. Car le groupe multinational n’entend pas se laisser faire.

    « Toutes les délibérations adoptées jusqu’à ce jour par le syndicat mixte et ses adhérents ayant pour objet la fixation unilatérale du prix d’achat d’eau en gros ont fait l’objet de recours par Suez devant le juge administratif en vue de leur annulation », fait savoir, dans une réponse laconique, le groupe Suez.