Mennecy : le pari fou de Sébastien Garcia, après sa tumeur au cerveau
Resté handicapé suite à sa maladie, ce comptable de 39 ans s’apprête à effectuer 400 km, assorti d’un dénivelé positif de 9 000 m, sur un VTT lesté d’une remorque de 30 kg.
Le surnom qu'il s'est lui-même attribué, « Iron man », en référence au superhéros Marvel, peut de prime abord faire sourire. Impossible, néanmoins, de sortir d'une conversation avec lui sans penser qu'il mérite de le porter. A 39 ans, Sébastien Garcia, comptable domicilié à Mennecy, est un véritable miraculé. Et il va s'attacher à en donner la preuve, dans les jours à venir.
Ce samedi matin, à 9 heures, lui et son collègue et ami Thomas Boivin s'élanceront de Riom, dans le Puy-de-Dôme, en direction de Millau, dans l'Aveyron. Soit un trajet de 400 km, comprenant un dénivelé positif de 9 000 m, qu'ils espèrent effectuer en sept étapes. Sur deux VTT, lestés de remorques de 30 kg. « Nous devrions arriver vendredi soir prochain, précise Sébastien Garcia. C'est nous-mêmes qui avons tracé l'itinéraire, et nous serons hébergés chez des particuliers qui ont pris connaissance de notre projet. »
Un défi qui semble impressionnant, mais qui, pour le jeune homme, illustre les épreuves qu'il a eues à affronter. En 2011, on lui diagnostique une tumeur au cerveau. S'ensuivent trois opérations, dont l'une dure quatorze heures, et dont il se réveille aveugle. En 2014, il est victime d'une récidive et subit 33 séances de radiothérapie. Guéri, Sébastien Garcia a récupéré la vue et l'usage de la parole, mais il ne garde pas moins de graves séquelles de la maladie.
« J'ai une poche à l'arrière du crâne, à cause du liquide céphalorachidien, qui fuit, explique-t-il. Et un drain derrière l'oreille, qui l'évacue vers le péritoine. » Durant tout son périple, il devra donc porter un casque spécial, afin d'éviter les chocs et les crises d'épilepsie. « J'en ai fait beaucoup au cours de mon entraînement, ces six derniers mois, poursuit-il. J'ai parcouru 600 km sur simulateur et en extérieur. C'était très intense pour moi, qui n'étais pas très sportif quand j'étais valide. »
Ce changement, il l'explique par « le besoin de se dépasser », et « le sentiment de réapprendre à vivre ». « Il y a eu des années difficiles, euphémise-t-il, mais maintenant ça va. C'est vrai que ce défi que nous nos sommes lancés est difficile, et que nous ne sommes pas certains d'arriver au bout, mais c'est à l'image de ma pathologie : là non plus, je n'étais pas sûr de m'en sortir. »
Pour suivre Sébastien Garcia et Thomas Boivin dans leur aventure, rendez-vous sur la page Facebook « VTT Handisport - Le Challenge d'une nouvelle vie by Seb Stark ».
