Morangis : l’ex-directeur de cabinet du maire vise la fonction suprême

Dans l’ombre et les pas de Pascal Noury durant un peu plus de quatre ans et jusqu’en septembre dernier, Grégory Mèche a décidé d’entrer dans la lumière.

 Morangis, 18 avril 2019. Grégory Mèche, ex-directeur de cabinet du maire depuis le 13 septembre dernier, est candidat aux municipales.
Morangis, 18 avril 2019. Grégory Mèche, ex-directeur de cabinet du maire depuis le 13 septembre dernier, est candidat aux municipales. LP/Laurent Degradi

    Les campagnes électorales, Grégory Mèche ne les connaît que trop, lui qui en a vécu de nombreuses, notamment dans l'ombre de candidats à la plus haute fonction municipale. Mais pour ce jeune quadragénaire, la campagne en vue des élections de mars à Morangis a une importance particulière. C'est cette fois-ci en première ligne qu' est entré dans la bataille celui qui fut entre 2015 et le 13 septembre dernier le directeur de cabinet de Pascal Noury, le maire (Gauche républicaine et socialiste) de Morangis. Avant de le rejoindre, il avait notamment œuvré à la mairie du XIVe arrondissement de Paris et auprès du maire de Trappes (Yvelines).

    Fort d'une longue expérience de collaborateur d'élu, Grégory Mèche a officialisé sa candidature dès avril dernier, au terme, précise-t-il, d'« un dialogue au sein de la majorité municipale » et de l'association Morangis pour tous. Elles avaient été appelées à se projeter jusqu'à mars 2020, suite à la décision de Pascal Noury de ne pas se représenter au-delà de la limite qu'il s'était imposé, à savoir deux mandats de maire.

    Il fallait donc trouver quelqu'un en capacité de porter un nouveau projet en vue de cette échéance. « J'ai dit alors mon intérêt et mon envie », explique l'ancien militant et sympathisant socialiste, désigné tête de liste voilà un an par la centaine d'adhérents de l'association Morangis pour tous.

    Des attaques en légitimité

    Depuis, et sans doute un peu plus ces derniers mois avec le début de la campagne, Grégory Mèche est régulièrement l'objet d'attaques sur sa légitimité en tant que candidat. « Elles sont gratuites et infondées, et je ne parle même pas des mensonges éhontés », confie-t-il, répétant une dernière fois, à ceux qui prétendent le contraire, qu'il est bien domicilié à Morangis. Mais le candidat, qui travaille aujourd'hui pour « une autre collectivité en Essonne », n'ira pas plus loin, afin de ne pas nourrir la polémique.

    Ce n'est pas le cas de Brigitte Vermillet, autre candidate déclarée comme l'ex-UDI Xavier Dugoin, le fils de l'ex-sénateur et ex-président du département aussi nommé Xavier Dugoin. Fustigeant ceux qu'elle considère comme des « candidats de passage, sans attache avec la commune », l'élue met en avant son installation à Morangis voilà vingt-huit ans et son action, d'abord dans la majorité, puis dans l'opposition. « La fidélité, l'authenticité et l'engagement, à un moment, ça paye », veut croire la candidate, qui se dit très bien accueillie en ville.

    Pour Pascal Noury, la candidature de Grégory Mèche est tout à fait légitime : « Il a une connaissance de la ville et des différents dossiers que personne d'autre n'a, en tout cas par rapport aux autres candidats », estime ce soutien, en passe de tourner définitivement la page essonnienne et de changer de vie dans le sud-ouest de la France.

    Assurer la continuité et « aller plus loin » sur différents sujets

    Si l'objectif de sa liste, composée d'élus actuels et de nouvelles forces, est de « poursuivre le travail engagé » par Pascal Noury, l'ambition est également d'« aller plus loin sur différents sujets », comme la sécurité. Et ce de manière transparente. « Tout est dans le programme », précise Grégory Mèche qui mène campagne « le soir et le week-end » dans cette ville qu'il dit connaître « par cœur ».

    Que pensent les électeurs de la trajectoire de Grégory Mèche et de son ambition ? Bernard, 63 ans, n'est « pas plus choqué que ça » de voir un ancien directeur de cabinet en lice pour devenir maire à son tour. « J'imagine qu'il connaît bien son sujet et qu'il saura mener la commune », avance le sexagénaire.

    Solange ne sait pas quel sera son choix, les matins des 15 et 22 mars prochains. Et pour cause : « Moi, les documents des candidats, pour le moment, c'est comme les prospectus publicitaires, ça va à la poubelle, avoue cette habitante. De toute façon, quel que soit le vainqueur, c'est toujours la même chose. » Charge aux candidats de convaincre cette électrice.

    L’élection en chiffres