«Rien n’est cohérent» : la surveillance d’une fissure à l’origine du déraillement agite le procès de Brétigny

Le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes est revenu ce mardi sur la fissure découverte sur le cœur de traversée, fissure à l’origine du déraillement du train Intercités Paris-Limoges, le 12 juillet 2013. Repérée depuis 2008, elle devait être surveillée annuellement par la SNCF.

Brétigny-sur-Orge. Sept personnes sont décédées dans le déraillement du train, le 12 juillet 2013. LP/Humberto de Oliveira
Brétigny-sur-Orge. Sept personnes sont décédées dans le déraillement du train, le 12 juillet 2013. LP/Humberto de Oliveira

    Une fissure qui s’est développée de manière rapide et brutale ? Ou un défaut de maintenance qui a rendu le déraillement inévitable ? Ce mardi 24 mai, au procès de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes (Essonne) est longuement revenu sur les éventuelles défaillances dans la surveillance des infrastructures. Selon les experts, c’est une fissure repérée dès 2008 sur le cœur de traversée, l’appareil de voie permettant à une voie ferrée d’en traverser une autre, qui est à l’origine de la catastrophe.

    C’est elle qui a entraîné la désolidarisation des boulons de l’éclisse, provoquant, en pivotant, le déraillement du train Intercités Paris-Limoges, le 12 juillet 2013. Sept personnes sont décédées dans cet accident. La SNCF, SNCF Réseau et un cadre de la SNCF comparaissent jusqu’au 17 juin pour homicides involontaires et blessures involontaires.