Unique en Normandie : un « ryokan », auberge traditionnelle japonaise pour des retraites de bien-être, vient d’ouvrir

Baptisé Namō, l’établissement, situé à Sainte-Colombe-la-Commanderie (Eure), a été lancé par un couple de Parisiens. On y associe des repas végétariens à la méditation, au yoga ou encore au théâtre et à la danse selon les formules.

Le Namō-ryokan de Sainte-Colombe-la-Commanderie (Eure) peut accueillir jusqu'à 26 personnes en séminaire. #PRESSE30
Le Namō-ryokan de Sainte-Colombe-la-Commanderie (Eure) peut accueillir jusqu'à 26 personnes en séminaire. #PRESSE30

    Le terme est bien connu des japonistes : le ryokan est une auberge traditionnelle « qui rassemble toutes les images d’Épinal, où on entre en poussant une porte coulissante en papier et on trouve des tatamis au sol. Au Japon, il est souvent implanté dans la nature à proximité de bains chauds pour des retraites et une déconnexion avec la société moderne et stressante. Il y en a des milliers dans la région de Kyoto. Ce sont des endroits magiques où on se sent très apaisé », détaille Jason Ricard, qui les a découverts lors de séjours professionnels. Avec sa compagne, Alison Escoffier, ils viennent d’ouvrir Namō à Sainte-Colombe-la-Commanderie (entre Évreux et Lisieux, dans l’Eure), le seul ryokan en Normandie.

    Conforme aux enjeux bioclimatiques

    La modéliste et le directeur artistique pour de grandes marques de vêtements de luxe ont eu envie de transmettre l’esprit des ryokans le temps d’un séjour. « Il a fallu six ans d’études, de formation en architecture bioclimatique et deux années à 80 % d’auto-construction pour ouvrir il y a trois mois ces 400m². Ils comprennent dix chambres, une cuisine, un bar, un sauna, une salle de médiation avec son gong et le lieu de vie avec sa vue sur le jardin japonais et son île. Nous avons tout dessiné alors que nous n’avions aucune expérience », retrace le couple.



    « Aujourd’hui, Namō répond aux enjeux bioclimatiques, insistent Jason Ricard et Alison Escoffier. Grâce à son isolation par des murs en paille, un sol en béton recyclé, des cloisons en vieux jeans, un toit en journaux broyés en confettis ou encore une surface de 35m orientée plein sud sans aucune ouverture vers le nord, nous n’avons pas besoin de chauffage, ni de climatisation. En plus, les toilettes sont alimentées en eau de pluie. Ce qui est le plus original, c’est le revêtement extérieur fait avec 8500 lames de liège épinglées sur 70000 clous : une première fois mondiale sur des murs en paille. »

    Le Namō-ryokan est donc devenu un sanctuaire autour du bien-être et du bien manger, « capable d’accueillir jusqu’à 16 personnes pour les stages et 26 pour les formations ou séminaires. On y organise des retraites autour du yoga, danse, théâtre ou méditation le week-end (complet jusqu’en juin 2025) et la semaine, on reçoit des groupes. Ici, la philosophie, c’est le calme et la cuisine végétarienne de la cheffe, formée dans les palaces parisiens, Marie Hue. Nous avons aussi des demandes pour des shootings, des tournages et des projets sur mesure. Ici, ce n’est pas un hôtel ou un Airbnb. C’est un concept à découvrir », invite Jason Ricard. Renseignements : namo-ryokan.fr/