700 adultes et 500 mineurs français sont toujours en Irak et Syrie, selon l’Elysée

Entre 200 et 300 Français seraient morts en Irak et en Syrie. 

Bartella (Irak), le 22 octobre 2016. Un soldat des forces irakiennes dans la commune de Bartalla, à une vingtaine de kilomètres de Mossoul (Irak).
Bartella (Irak), le 22 octobre 2016. Un soldat des forces irakiennes dans la commune de Bartalla, à une vingtaine de kilomètres de Mossoul (Irak). LP/ Philippe de Poulpiquet

    Alors que le groupe Etat islamique recule militairement face aux offensives de la coalition, la zone irako-syrienne compte encore de nombreux ressortissants français. Selon l'Elysée, qui s'est exprimé vendredi à l'agence Reuters, environ 700 adultes français se trouvent dans les zones djihadistes en Irak et en Syrie, dont un tiers sont de femmes. Ces personnes sont accompagnées de 500 mineurs, dont la moitié sont nés sur place et ont moins de cinq ans. Ces chiffres sont équivalentsà ceux communiqués précedemment, si ce n'est le nombre d'enfants, en hausse.

    200 à 300 morts.  Quelque 2000 Français ou résidents en France sont partis dans ces deux pays, dont entre 200 et 300 ont été tués, a précisé l'Elysée, rapporte l'agence Reuters. Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, avait déclaré en août que 217 majeurs et 54 mineurs avaient regagné la France. Ces personnes «font l'objet d' un traitement judiciaire systématique par le procureur de la République de Paris et nombre d'entre elles sont actuellement incarcérées», avait-il ajouté.

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    Au mois de mars 2017, le Premier ministre Bernard Cazeneuve avait présenté un plan pour le retour des enfants de djihadistes français, dont certains ont été embrigadés pour tuer. «Chaque situation sera évaluée par le parquet compétent et judiciarisée. Celui-ci décidera des poursuites pénales éventuelles et saisira le juge des enfants pour instaurer toute mesure de protection nécessaire», avait annoncé Matignon.


    Dans le cas des combattants djihadistes de nationalité française, d'autres solutions sont en cours. Des forces spéciales agissent discrètement dans les zones de guerre. Bien qu'officiellement les officiers français ne combattent pas sur le sol irakien, des opérations ont lieu, comme le rappelle  le décès, en septembre d'un parachutiste français.

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    Quand ils sont capturés, certains «émirs» français et leur famille sont traduits en justice. C'est le cas de Jonathan Geffroy, alias Abou Ibrahim al Fransi, mis en examen le 15 septembre, à Paris, après avoir été transféré en France par la Turquie avec sa femme et ses deux enfants. Il a été mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes», tandis que sa femme a été mise en examen pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme», selon la source judiciaire. Tous les deux écroués, ils sont également soupçonnés d'«abandon de mineurs en relation avec une entreprise terroriste». Leurs deux enfants en bas âge ont fait l'objet d'un placement en famille d'accueil ordonné par la justice.

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