Affaire du « monstre de Florence » : la famille d’une victime française réclame l’exhumation du corps pour résoudre le mystère

Des traces d’ADN, découvert sur une balle d’une carabine retrouvée en 2015 dans la tente de camping de deux Français abattus en Toscane en 1985, pourraient permettre de résoudre le mystère du « monstre de Florence ».

Le ou les "monstre(s) de Florence" ont terrorisé le chef-lieu de la Toscane et sa campagne entre 1974 et 1985 en assassinant 14 personnes (illustration) MIGUEL MEDINA/AFP
Le ou les "monstre(s) de Florence" ont terrorisé le chef-lieu de la Toscane et sa campagne entre 1974 et 1985 en assassinant 14 personnes (illustration) MIGUEL MEDINA/AFP

    Et si l’exhumation du corps d’un Français permettait de résoudre un mystère vieux de plus de cinquante ans en Italie ? La famille de Jean-Michel Kraveichvili, abattu par balles en Toscane en 1985, par le « monstre de Florence » souhaite faire exhumer son corps pour rechercher des traces ADN et peut-être d’identifier le meurtrier qui a terrorisé le pays dans les années 70 et 80.

    Entre 1974 et 1985, le ou les « monstre(s) de Florence » a assassiné 14 personnes, dont six couples, en Toscane, la plupart dans leurs voitures, pendant ou juste après un rapport sexuel. Un autre double meurtre, commis en 1968, est parfois également associé au tueur par les médias italiens.

    Parmi les victimes du « Monstre de Florence » figurent deux Français, Nadine Mauriot et Jean-Michel Kraveichvili, abattus dans leur tente de camping en Toscane en 1985

    Un appel aux dons

    Car plus d’un demi-siècle après les premiers meurtres, de nombreux doutes subsistent encore concernant l’identité du ou des meurtriers, une question relancée par la récente découverte d’un expert italien.

    Il a récemment examiné des traces d’ADN sur une balle de carabine Winchester 22 long rifle retrouvée en 2015 dans le coussin de deux Français, Nadine Mauriot et Jean-Michel Kraveichvili, abattus dans leur tente de camping en Toscane en 1985. Or le même ADN que celui trouvé sur la balle avait été prélevé dans le meurtre de deux jeunes Allemands en 1983 et d’un couple d’Italiens, en 1984.

    « J’attends le feu vert du frère et de la sœur de Jean-Michel, l’idée c’est de demander l’exhumation (de son corps) en France », à Audincourt (Doubs), où il a été enterré, a déclaré l’avocat italien de la famille, Vieri Adriani, cité mardi par le quotidien La Repubblica.

    Le plan est d’exhumer le corps « en présence de notre consultant qui a identifié la trace d’ADN inconnue, avec la participation d’un généticien, en filmant toutes les opérations pour garantir une approche scientifique », ajoute l’avocat. Pour ce faire, il a appelé à recueillir des dons, « l’objectif étant d’arriver à 7 000-8 000 euros » pour couvrir les frais.