Arrestation d’un Ukrainien qui menait grand train dans un château en Bourgogne

Ce « fugitif ukrainien de haut rang » est soupçonné de fraude internationale et de blanchiment d’argent.

 Cet Ukrainien vivait au château de La Rochepot, ouvert au public, dans le sud de la Bourgogne. (Capture d’écran)
Cet Ukrainien vivait au château de La Rochepot, ouvert au public, dans le sud de la Bourgogne. (Capture d’écran) Google Street View

    Une Rolls Royce Phantom de collection, trois œuvres de Salvador Dali… Un ressortissant ukrainien, qui menait grand train dans un château de Côte-d'Or, a été arrêté début octobre dans le cadre d'une « affaire complexe de fraude internationale et de blanchiment d'argent », a annoncé ce mardi l'agence européenne de police criminelle Europol.

    De source proche de l'enquête, le suspect résidait dans le château de La Rochepot, ouvert au public, dans le sud du département.

    L'opération, menée par la gendarmerie, s'est déroulée le 5 octobre « avec le soutien actif d'Europol » et visait un « fugitif ukrainien de haut rang » ainsi que « trois complices », également arrêtés, selon l'agence européenne dans un communiqué.

    Des saisies pour un montant de 4,6 millions d'euros

    Europol précise que les enquêteurs ont réalisé à cette occasion des saisies à hauteur de 4,6 millions d'euros, dont le château, une Rolls Royce Phantom de collection et trois œuvres d'art de Salvador Dali.

    C'est justement l'achat du château, pour trois millions d'euros par une compagnie luxembourgeoise, dont le bénéficiaire final était un citoyen ukrainien suspecté de corruption à grande échelle dans son pays, qui avait attiré l'attention de la gendarmerie. Une enquête avait été ouverte en janvier.

    Faux « certificats de décès »

    Le suspect était jusqu'ici « parvenu à échapper à la justice en produisant des certificats de décès falsifiés », selon le communiqué. Les autorités françaises, luxembourgeoises et ukrainiennes ont établi que ce dernier était « non seulement en vie mais menait un train de vie luxueux en France ».

    « L'affaire est passée d'un cas de fraude nationale à une affaire de blanchiment international du produit de la corruption », indique Europol.