« Charmant », « romantique » : comment l’arnaqueur français des applis de rencontres a séduit ses victimes

Depuis cinq ans, Aurélien A. aborde des femmes sous de fausses identités pour mieux les escroquer. Il aurait sévi en Belgique, en France et aux Pays-Bas. Il est jugé, ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de Paris.

La rencontre entre Mary et Aurélien A. a débuté par une notification sur un téléphone. Le conte de fées était un leurre. Le prince charmant, un arnaqueur. AFP/Aamir Qureshi (Illustration)
La rencontre entre Mary et Aurélien A. a débuté par une notification sur un téléphone. Le conte de fées était un leurre. Le prince charmant, un arnaqueur. AFP/Aamir Qureshi (Illustration) 

    Mary (le prénom a été modifié) sèche, discrètement, la larme qui roule sur sa joue. « J’ai honte, je ne comprends pas… J’aurais aimé que ce ne soit jamais arrivé », s’émeut-elle. La trentenaire regrette ce verre de vin partagé dans un bar, ces doux regards auxquels elle a succombé, ces beaux discours auxquels elle a cru pendant des semaines.

    Le conte de fées était un leurre. Le prince charmant, un arnaqueur. En cinq ans, Aurélien A., 32 ans, aurait volé et escroqué au moins dix femmes après les avoir séduites, en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Mary est celle qui a permis son arrestation le 19 août. Ce mercredi, l’« arnaqueur de Tinder », celui-ci 100 % français, est jugé devant le tribunal correctionnel de Paris. « Je suis contente qu’il soit là aujourd’hui et qu’il ne fasse pas d’autres victimes », se félicite la plaignante.