Douha Mounib, propagandiste et accoucheuse : une « revenante » de Daech jugée aux assises

La Cour d’assises spéciale de Paris juge durant trois jours une djihadiste de l’État islamique qui a pratiqué comme sage-femme en zone irako-syrienne. Incarcérée à Fresnes (Val-de-Marne), elle avait tenté de s’évader en 2021.

Entre 2014 et 2019, le califat autoproclamé de Daech, entre le nord de la Syrie et l'Irak (ici Mossoul), a attiré nombre d'étrangers, notamment originaires d'Europe. (Archive) LP/Philippe de Poulpiquet
Entre 2014 et 2019, le califat autoproclamé de Daech, entre le nord de la Syrie et l'Irak (ici Mossoul), a attiré nombre d'étrangers, notamment originaires d'Europe. (Archive) LP/Philippe de Poulpiquet 

    Douha Mounib, 32 ans, va être jugée pour « association de malfaiteurs terroriste », à partir de ce lundi devant la cour d’assises spécialement composée de Paris. À l’automne 2013, elle a seulement 23 ans lorsqu’elle décide de rallier une première fois la Syrie, où sévit Daech. Après une radicalisation express sur Internet, cette étudiante en troisième année d’école de sage-femme dans le sud-est de la France est convaincue de la nécessité du djihad.

    Elle quitte son école, épouse religieusement via Internet un premier mari, un Turc qu’elle doit retrouver là-bas. Elle se rend chez ses grands-parents au Maroc puis chemine seule jusqu’en Turquie et en Syrie. À son frère, elle écrit alors qu’elle veut « combattre pour l’islam et pour Allah ». « J’étais prête au combat », admettra-t-elle. Mais une grossesse difficile la contraint à interrompre son séjour et à rentrer en France.