Exhibitionnisme devant des enfants : le directeur du Cned de Toulouse condamné à un an de prison avec sursis

Le responsable de la plateforme toulousaine d’enseignement à distance s’était livré à une exhibition sexuelle lors d’un tournoi de football où assistaient des centaines d’enfants.

L'homme avait fui les bords du terrain où il s'était exhibé devant des enfants, avant d'être rattrapé dans les bois par des adultes. (Illustration) LP/Arnaud Journois
L'homme avait fui les bords du terrain où il s'était exhibé devant des enfants, avant d'être rattrapé dans les bois par des adultes. (Illustration) LP/Arnaud Journois

    Le directeur du Centre national d’enseignement à distance (Cned) de Toulouse a été condamné jeudi à un an d’emprisonnement avec sursis pour exhibition sexuelle devant des enfants.

    Le 7 mai dernier, ce prévenu de 45 ans s’était livré à une exhibition sexuelle lors d’un tournoi de football à Toulouse, auquel assistaient 600 enfants âgés de six à neuf ans.

    Il avait alors été molesté, puis immobilisé par des témoins avant son arrestation par la police.

    Cet homme, marié et adepte du « chemsex » - pratique consistant à consommer des produits psychotropes pour intensifier les actes sexuels - a reconnu l’ensemble des faits à l’audience du tribunal de Toulouse. « Je me suis rendu chez un homme pour une relation sexuelle et pour prendre des stupéfiants. J’ai perdu la mémoire. Elle me revient seulement quand je prends des coups », a-t-il déclaré.

    « Une perte de conscience totale »

    Le prévenu avait consommé du GHB, la « drogue du violeur ». Dépressif, il a expliqué que le cocktail d’anxiolytiques et de stupéfiants aurait entraîné « une perte de conscience totale ».

    Il a en outre écopé d’une interdiction d’avoir une activité en contact avec des mineurs, ainsi que d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

    Le parquet avait demandé trois ans de suivi socio-judiciaire avec injonction de soins, l’interdiction de toute activité en contact avec des mineurs, l’indemnisation des victimes et une inscription au fichier des délinquants sexuels.

    « Surcharge de travail, isolement pendant le confinement, dépression et prise de stupéfiants » : son avocate, Me Caroline Limasset-Protin, a attribué ses actes à plusieurs facteurs. « Il n’était pas dans son état normal » a-t-elle plaidé.