Drogues de synthèse : les ravages du chemsex, en pleine expansion en Île-de-France

D’abord cantonné à la communauté homosexuelle, le chemsex, consommation de drogue dans le cadre de rapports sexuels, s’étendrait aujourd’hui à la jeunesse parisienne. Et génère de nouveaux profits pour les dealers. Plusieurs réseaux ont été récemment mis au jour par la police.

Le chemsex est un phénomène qui a pris de l’ampleur au point de causer chaque année plusieurs morts par overdose ou suicide (Illustration). LP/Olivier Arandel
Le chemsex est un phénomène qui a pris de l’ampleur au point de causer chaque année plusieurs morts par overdose ou suicide (Illustration). LP/Olivier Arandel

    Il a tout perdu à cause des drogues et du sexe. À 40 ans, cet ancien dentiste parisien est entre deux policiers dans le box du palais de Justice de Paris. Livreur de drogue de synthèse, le quadragénaire est au comble du désespoir. Totalement dépendant, il a perdu son cabinet avant de se prostituer. « J’ai tenté de m’en sortir. Je suis allé dans le Sud pour couper avec toutes mes relations et j’ai rencontré ce mec qui m’a forcé à faire le livreur pour lui », souffle-t-il devant le juge qui ordonne son incarcération.

    Ce naufrage illustre les ravages causés par le chemsex, le sexe sous l’emprise de drogues de synthèse, dans la communauté homosexuelle parisienne. Un phénomène qui existe depuis plus d’une décennie, mais qui a pris de l’ampleur au point de causer chaque année des morts par overdose ou suicide.