Drogues de synthèse : les Hauts-de-France et l’Île-de-France en tête du nombre de saisies de cachets

Les drogues de synthèse viennent en grande partie des Pays-Bas et touchent particulièrement la jeunesse, qui les consomme dans un cadre festif. En 2021, à Paris, une dizaine de décès par overdose seraient à mettre au compte de ces substances.

En France, en 2020, plus de 1,2 million de cachets de drogues de synthèse ont été saisis (Illustration). DR
En France, en 2020, plus de 1,2 million de cachets de drogues de synthèse ont été saisis (Illustration). DR

    La grande majorité des drogues de synthèse viennent des Pays-Bas. En France, en 2020, 1 227 876 de ces comprimés ont été saisis, principalement en Île-de-France (18,3 %) et dans la région des Hauts-de-France (20,9 %). Kétamine, MDMA et amphétamines sont les produits les plus consommés dans le pays. 400 000 personnes disent en avoir au moins pris une fois dans l’année dans un cadre festif. En 2021, à Paris, une dizaine de décès par overdose seraient à mettre au compte de ces substances.



    Les spécialistes de l’Ofast (Office antistupéfiants) soulignent que « l’enjeu majeur lié aux drogues de synthèse réside dans la méconnaissance du consommateur à la fois dans le dosage et dans la nature du produit. Elles se consomment principalement dans un contexte festif, ce qui provoque des phénomènes d’intoxication de groupe chez les jeunes populations qui se fournissent sur Internet ».

    108 laboratoires clandestins démantelés aux Pays-Bas

    La majorité des précurseurs chimiques destinés à fabriquer ces drogues viennent de Chine, avant d’être produits en laboratoire. En 2020, 108 structures clandestines ont été démantelées aux Pays-Bas. La production de ces drogues est un commerce mondialisé, comme l’a démontré le démantèlement d’un laboratoire de méthamphétamine, où des chimistes avaient été mis à disposition par des cartels mexicains au profit des groupes criminels locaux.

    Pour neutraliser ces trafiquants, l’Ofast met en œuvre des opérations de coopération internationale avec les Pays-Bas et le Benelux. « Cela se traduit par un partage de renseignements entre les services de police et des opérations d’arrestations dans le cadre d’Europol, ajoute-t-il. Cette coopération sera renforcée dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne en 2022. »