Procès des viols de Mazan : Gisèle Pelicot, le combat d’une femme devenue symbole

Tribunes dans la presse, manifestations dans la rue, c’est une vague de soutien inédite qu’a déclenchée cette septuagénaire en choisissant d’affronter publiquement ceux qui l’ont violée.

Gisèle Pelicot applaudie ce mardi, à la sortie de la salle d'audience à Avignon où son ex-époux, accusé de l'avoir droguée et violée et livrée à des inconnus pour qu'ils fassent de même, est jugé avec 50 autres hommes. AFP/Christophe Simon
Gisèle Pelicot applaudie ce mardi, à la sortie de la salle d'audience à Avignon où son ex-époux, accusé de l'avoir droguée et violée et livrée à des inconnus pour qu'ils fassent de même, est jugé avec 50 autres hommes. AFP/Christophe Simon

    « Le courage incarné », disent d’elle ses enfants et petits-enfants. « Je ne veux pas qu’on pense que je me cache », avait-elle dit à ses avocats. Dès l’ouverture des débats, le 2 septembre, Gisèle Pelicot a choisi d’ôter ses lunettes aux verres fumés et de sortir par la grande porte du palais de justice d’Avignon (Vaucluse). En souhaitant que le procès pour viols de son ex-mari et de 50 autres accusés soit public, cette femme de 71 ans voulait que « la honte change de camp ».