Féminicides : 122 femmes tuées en 2021, une hausse de 20% par rapport à 2020

Le profil type de l’auteur n’a pas changé, indique le bilan des «morts violentes au sein du couple» publié ce vendredi par le ministère de l’Intérieur. Il est «majoritairement masculin, le plus souvent, en couple, de nationalité française, âgée de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus».

Paris, le 16 octobre 2021. Un die-in est organisé par le mouvement féministe NousToutes pour protester contre les féminicides. AFP/Geoffroy Van Der Hasselt
Paris, le 16 octobre 2021. Un die-in est organisé par le mouvement féministe NousToutes pour protester contre les féminicides. AFP/Geoffroy Van Der Hasselt

    En un an, les féminicides ont augmenté de 20 %. Cent vingt-deux femmes ont perdu la vie en 2021 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, selon le bilan des « morts violentes au sein du couple » publié ce vendredi par le ministère de l’Intérieur.

    Selon cette étude, 143 morts violentes au sein du couple ont été recensées en 2021, 122 femmes et 21 hommes, marquant ainsi une hausse après la nette baisse observée en 2020 (125 décès). « Les 143 homicides conjugaux recensés en 2021 correspondent davantage au niveau du nombre de morts violentes au sein du couple observées avant l’épidémie de Covid-19 », précise l’étude du ministère de l’Intérieur.

    Comme les années précédentes, les femmes sont les principales victimes : 102 d’entre elles avaient perdu la vie en 2020, alors que 146 féminicides avaient été recensés en 2019. « Le profil type de l’auteur n’a pas changé. Il est majoritairement masculin, le plus souvent, en couple, de nationalité française, âgée de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus, et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle », souligne l’étude.

    Un décès tous les deux jours et demi

    Près d’une femme sur trois (32 %) avait déjà subi des violences antérieures et 64 % de celles-ci avaient signalé ces violences aux forces de l’ordre. Parmi ces dernières, 84 % avaient déposé une plainte.

    Dans un tiers des cas (33 %), la présence d’au moins une substance susceptible d’altérer le discernement de l’auteur et/ou de la victime (alcool, stupéfiants, médicaments psychotropes) est constatée au moment des faits.



    En moyenne, un décès a été enregistré tous les deux jours et demi l’année dernière, contre un tous les trois jours en 2020.