Guerre de la drogue à Marseille : comment la police et la justice luttent contre les « narcomicides »

Près d’une cinquantaine de règlements de compte mortels ont eu lieu cette année à Marseille (Bouches-du-Rhône), dont 80 % sont liés au conflit entre les clans DZ Mafia et Yoda.

Lors d'une intervention de Brigade spécialisée de terrain à la cité des Marronniers, à Marseille, le 1er décembre. Pas moins de 47 homicides en lien avec le trafic de drogue ont été commis dans la ville depuis le début de l’année. AFP/Nicolas Tucat
Lors d'une intervention de Brigade spécialisée de terrain à la cité des Marronniers, à Marseille, le 1er décembre. Pas moins de 47 homicides en lien avec le trafic de drogue ont été commis dans la ville depuis le début de l’année. AFP/Nicolas Tucat

    Appelons cela le « paradoxe marseillais ». L’année qui s’achève aura été l’une des plus sanglantes avec 47 homicides commis en lien avec le trafic de drogue dans la cité phocéenne. Dans le même temps, la police judiciaire a porté de sérieux coups aux deux principales équipes qui s’entretuent depuis des mois avec en réalisant une soixantaine d’interpellations dans les clans de la DZ Mafia et de Yoda. Parmi les personnes arrêtées : des donneurs d’ordre, des tueurs, des « charbonneurs » actifs sur les points de deal et tout ce que ces réseaux parfaitement structurés peuvent compter de logisticiens.

    Ce jeudi 21 décembre, le nouveau procureur de Marseille, Nicolas Bessone, fera le bilan de l’activité judiciaire visant à lutter contre les « narcomicides », aux côtés du patron zonal de la PJ, Dominique Abbenanti. Si les autorités ne restent pas les bras ballants face aux fusillades, il faut bien reconnaître que le banditisme local a pris un virage encore plus violent ces derniers mois.