Le convoyeur serait passé par l'Italie

Le convoyeur serait passé par l'Italie

    Toni MUSULIN a passé sa première nuit en prison. Deux jours après sa reddition surprise à Monaco, le convoyeur-voleur a été mis en examen hier pour vol et pour tentative d'escroquerie. Le vol concerne bien sûr les 11,6 millions d'euros détournés le 5 novembre dernier alors qu'il conduisait un fourgon de la société Loomis. Un butin colossal, dont une grande partie, environ 9 millions, ont été retrouvés deux jours plus tard dans un box de la banlieue de Lyon. La tentative d'escroquerie vise, elle, un tout autre volet du dossier Musulin.

    Une possible escapade en Serbie

    En mai dernier, le convoyeur avait fait l'acquisition aux enchères d'une Ferrari facturée 130 000 â?¬ qu'il a déclarée volée le mois suivant en Savoie, évoquant une agression par deux hommes. Mais les policiers de la PJ de Lyon ont entre leurs mains des documents en provenance de Serbie qui semblent démontrer que Musulin s'y est alors rendu avec sa Ferrari et qu'il en est revenu en bus, et peut-être en train. En tout cas, pas en Ferrari.

    Les enquêteurs s'intéressent d'ailleurs beaucoup aux déplacements de Toni Musulin, surtout après son vol du 5 novembre. Avant de se rendre dans les locaux de la police monégasque lundi matin, le convoyeur a fait un long crochet par l'Italie. Et pas seulement au guidon de la moto de location avec laquelle il s'est rendu à la principauté. Les policiers s'interrogent notamment sur des billets de train achetés par Musulin en Italie. S'est-il donc rendu en Serbie ou en Croatie pour dissimuler les 2,5 millions d'euros de butin qui n'ont toujours pas été retrouvés ? La question a évidemment été posée à Toni Musulin pendant sa garde à vue. Mais, comme sur beaucoup d'autres points, le convoyeur a opposé un « mutisme total » aux policiers. « Maintenant, c'est clair, il a fait le pari de purger une peine de prison avant d'aller récupérer plus tard son magot », glisse une source judiciaire.