Manif interdite : prison ferme confirmée pour l'ex-dirigeant des Jeunesses nationalistes

Archives, octobre 2014.  Alexandre Gabriac était le co-organisateur d'une manifestation interdite à Paris contre les «zones de non-droit» et le «racisme anti-blanc» en septembre 2012.
Archives, octobre 2014.  Alexandre Gabriac était le co-organisateur d'une manifestation interdite à Paris contre les «zones de non-droit» et le «racisme anti-blanc» en septembre 2012. Le Parisien/Arnaud Journois

    La cour d'appel de Paris a confirmé vendredi la condamnation d'Alexandre Gabriac, ancien leader des « Jeunesses nationalistes », groupuscule d'extrême droite dissous en 2013, à deux mois de prison pour avoir organisé une manifestation interdite en septembre 2012 à Paris, a-t-on appris ce lundi de source judiciaire. En revanche, le tribunal n'a pas confirmé les 4000 euros d'amende prononcés en première instance, en mars 2015.

    Cinquante-sept personnes avaient été interpellées le 29 septembre 2012 après une tentative de rassemblement sur le parvis de Notre-Dame de militants qui entendaient protester contre les « zones de non-droit » et le « racisme anti-blanc », à l'appel des Jeunesses nationalistes. Cette manifestation avait été interdite par la préfecture de police de Paris.


    Trois mouvements dissous après la mort de Clément Méric


    Fin avril 2013, le tribunal correctionnel de Paris avait déjà condamné à une amende de 5000 euros Yvan Benedetti, ancien président du groupuscule pétainiste « L'oeuvre française », également dissous en 2013, pour avoir participé à cette manifestation. Son procès en appel a été reporté à plusieurs reprises.

    Les mouvements « Jeunesses nationalistes » et « L'oeuvre française » ont été dissous en juillet 2013 dans la foulée de la mort à Paris du militant antifasciste Clément Méric lors d'une bagarre avec des militants proches d'un autre mouvement d'extrême droite, « Troisième voie », qui a également été dissous.