Refus d’obtempérer à Nice : polémique autour de la mort de Zied B., tué par un tir de police

Le policier auteur du tir mortel sur un homme lors d’une tentative d’interpellation à Nice a été mis en examen ce vendredi soir pour « violences volontaires ayant causé la mort sans intention de la donner » et placé sous contrôle judiciaire. Le juge d’instruction a opté pour une qualification pénale moins lourde que l’homicide requis par le parquet.

Nice (Alpes-Maritimes), le 7 septembre. Une information judiciaire pour «homicide volontaire» a été ouverte pour déterminer les circonstances du tir qui a coûté la vie au conducteur qui refusait d'obtempérer. PHOTOPQR/Nice-Matin/MAXPPP/Dylan Meiffret
Nice (Alpes-Maritimes), le 7 septembre. Une information judiciaire pour «homicide volontaire» a été ouverte pour déterminer les circonstances du tir qui a coûté la vie au conducteur qui refusait d'obtempérer. PHOTOPQR/Nice-Matin/MAXPPP/Dylan Meiffret

    La mort de Zied B. est-elle la conséquence d’une faute policière ? Trois jours après une action de police controversée lors d’un refus d’obtempérer à Nice (Alpes-Maritimes), conclue par la mort d’un jeune conducteur, l’auteur du tir mortel - un policier adjoint de 23 ans - a été mis en examen ce vendredi soir pour « violences volontaires ayant causé la mort sans intention de la donner » à l’issue de sa garde à vue dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), « la police des polices ». Ce jeune fonctionnaire, affecté à la brigade de sécurité routière, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de port d’arme. Le juge d’instruction niçois est allé en dessous des réquisitions du parquet de Nice, qui avait réclamé une mise en examen pour « homicide volontaire ».

    Une affaire tragique, relativement rare au regard des plus de 20 000 refus d’obtempérer recensés par an, mais qui relance le débat sur la proportionnalité des ouvertures de feu par les forces de l’ordre dès lors qu’un chauffard tente de se soustraire à un contrôle routier.