La ville de Springfield renforce la sécurité après des rumeurs sur les migrants mangeurs de chats et des alertes à la bombe

Le gouverneur de l’État de l’Ohio Mike DeWine a déployé une patrouille dans la ville pour surveiller les écoles, qui font l’objet de nombreuses alertes à la bombe depuis une rumeur relayée par Donald Trump.

Springfield a déployé 36 policiers dédiés à la sécurité alors que les menaces se multiplient (Illustration). AFP /LUKE SHARRETT
Springfield a déployé 36 policiers dédiés à la sécurité alors que les menaces se multiplient (Illustration). AFP /LUKE SHARRETT

    Les alertes à la bombe se multiplient dans les écoles de Springfield. Cette petite ville américaine de 55 000 habitants, dans l’Ohio, a vu son quotidien bouleverser depuis que Donald Trump a affirmé lors du débat face à Kamala Harris que les migrants haïtiens installés dans la ville mangeaient les animaux de compagnie.

    Lors d’une conférence de presse, le gouverneur de l’État Mike DeWine a rapporté 33 alertes à la bombe depuis la fin de la semaine dernière. Toutes se sont révélées « fausses », mais face aux menaces, l’élu a dû prendre des mesures pour renforcer la sécurité des habitants. « Les gens ont le droit de se sentir en sécurité et d’être en sécurité », a-t-il rappelé.

    Quelque 36 policiers normalement dévolus aux contrôles routiers sont déployés à partir de ce mardi dans les 17 bâtiments scolaires du district scolaire de la ville de Springfield pour inspecter les écoles, rapporte CNN. Les agents sont chargés de fouiller tous les bâtiments scolaires avant le début des cours et resteront sur place pour assurer la sécurité des élèves tout au long de la journée et après la sortie des élèves, a détaillé le gouverneur.

    Les menaces émanent d’« un pays en particulier »

    Lundi, les cours à l’université de Wittenberg ont dû se tenir à distance alors que la sécurité et les forces de l’ordre locales évaluaient les menaces visant « des membres de la communauté haïtienne », selon un communiqué. L’université Clark State College, située à proximité, a décidé de rester fermée pour la semaine après avoir reçu des menaces.

    Toutes émanent d’« un pays en particulier », a précisé le gouverneur, en refusant de le citer. « Nous pensons qu’il s’agit d’une nouvelle occasion de s’en prendre aux États-Unis. Nous ne pouvons pas les laisser faire. » Le FBI est également en contact avec les autorités locales pour les aider dans le cadre de leurs interventions.

    Face aux risques, Springfield a été contrainte d’annuler le festival annuel des arts et de la culture qui devait avoir lieu les 27 et 28 septembre. « Nous regrettons de devoir annuler cet événement adoré de notre communauté, mais la sécurité des résidents et des visiteurs sont prioritaires », a justifié la mairie.