Paris : 300 kg de petites tours Eiffel saisis à quatre mois des Jeux olympiques
Un homme soupçonné d’approvisionner les vendeurs à la sauvette de Montmartre a été interpellé ce mercredi matin. Trois autres personnes impliquées dans ce business ont été placées en garde à vue. Ce genre d’opérations coup de poing se multiplie à l’approche des Jeux olympiques.
Les opérations place nette, ce n’est pas que pour les stupéfiants. Et dans les rues de la capitale, les vendeurs à la sauvette sont dans le viseur des autorités à moins de quatre mois de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et des jeux paralympiques. Ce mercredi matin, la sous direction de lutte contre l’immigration irrégulière (SDLII) a lancé un vaste coup de filet sur le parvis de la butte Montmartre. Lors d’une perquisition qui a suivi les interpellations, les policiers ont mis la main sur près de 300 kg de tour Eiffel en miniature, a-t-on appris d’une source proche de l’enquête. Les petits souvenirs étaient entreposés dans un appartement situé rue Poulet, tout près du Sacré-Cœur.
Le département de lutte contre la criminalité organisée (DCO) déclenche l’opération aux alentours de 11 heures. Depuis plusieurs jours, les policiers enquêtaient sur ce petit réseau. Les tours Eiffel étaient vraisemblablement achetées chez un grossiste de la Porte d’Aubervilliers.
Les vendeurs faisaient les « trois-huit »
Ce qui est sûr en revanche, c’est que l’intermédiaire dirigeait un petit bataillon de vendeurs à la sauvette. Ces sans-papiers originaires du Bangladesh ou du Sri Lanka passaient la journée ou la nuit à vendre aux touristes des tours Eiffel. « Les moins chères étaient à 1 euro et les plus onéreuses, celles qui sont lumineuses, étaient à 20 euros », situe la même source.
Selon nos informations, un kiosquier du parvis, qui lui était déclaré, servait de « nourrice » pour garder les souvenirs. Il a lui aussi été interpellé et placé en garde à vue. Dans l’appartement de la rue Poulet, outre les 300 kg de tour Eiffel, des lits étaient superposés pour que les vendeurs puissent faire les « trois-huit ».
Aide au séjour ?
L’homme de 43 ans soupçonné d’être l’organisateur de ce petit réseau a été notamment placé en garde à vue pour aide au séjour en bande organisée. Les trois autres c’est-à-dire la « nourrice » et les deux vendeurs sont eux en garde à vue pour vente à la sauvette en bande organisée.
Depuis l’année dernière, ces petits réseaux tentent de résister à la pression mise par la préfecture de police pour faire place nette sur les sites touristiques avant le début des JOP de Paris. L’année dernière, plus de 12 tonnes de marchandises à Paris, essentiellement au Champ-de-Mars et au Trocadéro, ont été saisies.
