Paul Watson : plusieurs mobilisations en France contre l’extradition du fondateur de Sea Shepherd vers le Japon

Le militant âgé de 73 ans a été arrêté le 21 juillet au Groenland, alors qu’il s’apprêtait à intercepter un navire usine baleinier japonais.

Plusieurs mobilisations ont eu lieu ce week-end contre l'extradition de Paul Watson au Japon. AFP/STEPHANE DE SAKUTIN
Plusieurs mobilisations ont eu lieu ce week-end contre l'extradition de Paul Watson au Japon. AFP/STEPHANE DE SAKUTIN

    Vingt jours après son arrestation, la mobilisation continue. Des dizaines de personnes, militants, sympathisants ou personnalités, ont manifesté ce week-end dans plusieurs villes de France, dont Paris, contre l’extradition éventuelle du militant écologiste défenseur des baleines Paul Watson, arrêté au Groenland, vers le Japon.

    Sous les slogans : « Danemark, le monde te regarde ! » ou « sauver les baleines n’est pas un crime », quelque 150 personnes réunies à Paris ont demandé dimanche de « libérer Paul Watson », le militant américano-canadien âgé de 73 ans qui a été arrêté le 21 juillet au Groenland sur la base d’un mandat d’arrêt international lancé par le Japon.

    Des rassemblements interpellant le Danemark ont eu lieu dans d’autres villes ce week-end, notamment Lyon et Bordeaux, ainsi qu’en Irlande. « Paul Watson n’est pas un terroriste, il a voué toute sa vie à défendre les océans indispensables à la vie humaine », a fait valoir à l’AFP Dominique de Malliard, la coordinatrice du groupe à Lyon. « Pourquoi le Danemark détient-il Paul Watson alors qu’il a signé le moratoire international interdisant la chasse à la baleine ? » s’est inquiété Michel Blazy, de Sea Shepherd France, à Paris.

    Notice rouge d’Interpol

    Paul Watson, fondateur du mouvement de défense des océans Sea Shepherd en 1977, a été arrêté sur son navire qui venait d’accoster à Nuuk pour se ravitailler en carburant, en vue « d’intercepter » le nouveau navire usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord.

    VidéoLe fondateur de l'ONG Sea Shepherd arrêté au Groenland

    Son arrestation s’est faite sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l’a accusé d’être responsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon deux ans plus tôt, dans l’océan Antarctique. Un juge de la haute cour du Groenland, territoire autonome danois, doit décider jeudi de la prolongation ou non de cette privation de liberté.

    En France, où il réside depuis plus d’un an, Paul Watson a reçu le soutien d’associations de défense des animaux comme One Voice, L214, la ligue de protection des oiseaux ou la fondation Brigitte Bardot, ainsi que d’un collectif d’artistes signataires d’une pétition, allant du groupe de rock métal Gojira à l’acteur Pierre Niney en passant par l’animateur de télévision Nagui.

    Soutien de Brigitte Bardot

    Des membres du groupe Shaka Ponk se sont invités samedi à la maison du Danemark sur les Champs Élysées à Paris pour demander sa libération.



    Brigitte Bardot, compagne de route qui a accompagné Paul Watson dans sa défense des bébés phoques à la fin des années 1970, a écrit une lettre à la Première ministre danoise Mette Frederiksen l’appelant à « ne pas choisir le camp des fossoyeurs des océans ».

    Le Japon est, avec la Norvège et l’Islande, l’un des trois derniers pays au monde qui pratique encore la chasse commerciale à la baleine.