Procès du hacker professionnel : « En termes de nuisance sociale, vous êtes sur une échelle très élevée »

Le jeune homme de 21 ans, auteur de fausses alertes à l’attentat dans des lycées au nom d’un ancien camarade qu’il harcelait, a été condamné à 2 ans d’emprisonnement dont un an assorti d’un sursis probatoire renforcé ce mardi par le tribunal correctionnel d’Angoulême.

Déscolarisé depuis ses 15 ans, le prévenu Carl Cousin vivait reclus dans sa chambre, coupé du monde réel, perfusé aux réseaux sociaux. (Illustration) LP/Philippe de Poulpiquet
Déscolarisé depuis ses 15 ans, le prévenu Carl Cousin vivait reclus dans sa chambre, coupé du monde réel, perfusé aux réseaux sociaux. (Illustration) LP/Philippe de Poulpiquet

    Ses fausses alertes à la bombe invoquant les Frères musulmans ou l’État islamique ont suscité un vent de panique à Tours, Laval, Le Mans et jusqu’au sein du lycée Élie-Vinet de Barbezieux-Saint-Hilaire (Charente) où près de 600 élèves ont été évacués le 12 mars dernier. Interpellé et placé en détention provisoire dans la foulée, Carl Cousin a comparu ce jeudi devant le tribunal correctionnel d’Angoulême des chefs de divulgation de fausses informations, usurpation d’identité et apologie du terrorisme, entre autres.

    D’une voix nasillarde et monocorde, le prévenu de 21 ans, frêle et désarticulé, a tenté d’expliquer ses motivations et ses obsessions pour le moins déconcertantes et décousues. « Je ne soutiens pas le terrorisme. C’était plutôt pour alerter sur la sécurité et pour nuire à Younès B. (le prénom a été modifié) », a-t-il avancé en évoquant sa « rivalité » avec cet autre étudiant âgé de 20 ans qu’il harcèle frénétiquement depuis 2018 après leur rencontre fortuite sur un forum de jeux vidéo.