Renversé par un conducteur bénéficiant d’une immunité diplomatique, il craint de ne jamais être indemnisé

Ce peintre a été blessé par une voiture de l’ambassade de Guinée. Sa jambe a été broyée et ses déplacements sont encore très difficiles. Il a déposé une plainte qui n’aboutira sans doute jamais, compte tenu du statut du chauffard.

L'homme a été pris en charge et a été conduit à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) où il a été opéré à plusieurs reprises. (Illustration) LP/Olivier Boitet
L'homme a été pris en charge et a été conduit à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) où il a été opéré à plusieurs reprises. (Illustration) LP/Olivier Boitet

    Sa jambe droite est détruite et le responsable de ce désastre qui conduisait une voiture diplomatique restera sans doute à jamais impuni. Turban bleu sur la tête et barbe caractéristique, ce peintre Sikh boite bas et n’espère pas pouvoir reprendre le travail avant longtemps. En cette fin du mois d’août, dans le bureau parisien de son avocat, Kirandeep vient d’apprendre qu’il ne pourra sans doute même pas être indemnisé par le chauffard qui l’a percuté. Et pour cause, cette voiture, équipée d’une plaque verte, n’était même pas assurée.

    Ce 16 mai 2023, il est 10h30 avenue d’Eylau à Paris (XVIe) quand cet homme, âgé de 31 ans, décharge sa camionnette. « Nous étions garés devant le chantier. Je voulais juste passer la tête pour regarder à droite et à gauche pour voir si une voiture arrivait », raconte cet habitant de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Une Citroën de l’ambassade de Guinée Conakry, arrive justement et happe la cheville de l’ouvrier. « J’ai juste sorti mon pied sur la route et il a percuté ma jambe, je suis tombé sur la voiture qui était garée derrière moi. Mais la Citroën est passée sur ma jambe ».