Un chien meurt écrasé par un train après trois heures d’agonie : une plainte déposée contre une mairie catalane

Le chien est resté plusieurs heures agonisant et sans aide sur cette voie ferrée proche de la frontière entre la France et l’Espagne, avant de succomber au passage d’un train.

Le passage d'un train a fini par mettre un terme aux souffrances de l'animal sur une voie ferrée en Catalogne espagnole. (Illustration) AFP.Jean-François Monier
Le passage d'un train a fini par mettre un terme aux souffrances de l'animal sur une voie ferrée en Catalogne espagnole. (Illustration) AFP.Jean-François Monier

    Ce sont « trois heures de souffrance jusqu’à l’arrivée d’un autre train » qui ont mis fin au calvaire de l’animal. Voilà ce que dénonce dans un communiqué une association espagnole de protection des animaux qui dépose plainte contre la commune de Puigcerdá, en Catalogne, proche de Perpignan (Pyrénées-Orientales), après le décès d’un chien laissé agonisant sur une voie ferrée locale.

    Dans un communiqué, relayé par L’Indépendant, la FAADA (en français, Fondation de conseil et d’action pour la défense des animaux) retrace ce fait divers qui remonte au printemps. Le 30 mars, un chien est trouvé blessé sur une voie ferrée de Puigcerdà. Sa présence est signalée vers midi à la police locale. L’animal ne peut se déplacer « en raison des blessures graves dont il souffre », souligne l’association.

    « Ni autorité, ni vétérinaire »

    Durant trois heures, le chien est resté inerte sur la voie. Trois heures durant lesquelles « personne n’est intervenu pour sauver cet animal et lui prodiguer des soins vétérinaires ». La FAADA assène : « Pas d’autorité compétente, pas de service de collecte, pas de personnel de mairie, pas de service vétérinaire. »

    C’est finalement le passage d’un autre train qui soulagera l’animal en mettant fin à ses jours. Quand l’antenne locale de l’association finit par être alertée, le chien est trouvé décédé.



    Considérant comme « très graves l’inaction, le manque de coordination et de protocole pour agir en urgence » de la municipalité, la FAADA explique avoir déposé plainte contre la mairie de Puigcerdá « afin que de tels événements ne se reproduisent plus jamais ».

    Toujours selon le communiqué de l’association de protection animale, la Généralité de Catalogne a d’ores et déjà engagé une procédure disciplinaire concernant des infractions « présumées » à la loi qui impose que les municipalités doivent « disposer d’un service d’urgence pour la collecte et les soins vétérinaires disponibles 24 heures sur 24 ».