Viols de Mazan : Dominique Pelicot en principe de retour à son procès mardi
Le principal accusé du procès des viols de Mazan avait été hospitalisé dimanche soir en raison d’une infection au rein et d’un caillot dans la vessie. Il devrait faire son retour ce mardi.
Un retour prévu dans le box des accusés. Dominique Pelicot, principal accusé du procès des viols de Mazan, sera en principe présent à l’audience mardi après une absence de plus d’une semaine en raison de son état de santé, a-t-on appris lundi auprès de son avocate.
« On a reçu un message du président (de la cour) faisant valoir que Dominique Pelicot sera présent à l’audience demain avec des conditions particulières d’adaptation, à savoir : séquençage des auditions et temps de repos régulier », a indiqué à l’AFP Me Béatrice Zavarro.
Dominique Pelicot est, accusé d’avoir pendant 10 ans drogué son épouse pour la violer et la faire violer par des dizaines d’inconnus recrutés sur Internet dans leur domicile conjugal du sud-est de la France (Mazan, Vaucluse). Il est jugé depuis le 2 septembre à Avignon.
L’accusé de 71 ans, qui documentait tous les viols dans des dossiers classés sur son ordinateur, a reconnu les faits mais il ne s’est encore jamais expliqué en détail à son procès. Son témoignage est aussi crucial pour le cas des autres hommes, âgés de 26 à 74 ans, jugés à Avignon.
Des problèmes de santé
Dominique Pelicot a subi dimanche un scanner et souffre d’un « calcul rénal, d’une infection rénale et d’un problème au niveau de la prostate », avait indiqué le président de la cour criminelle de Vaucluse, Roger Arata ce lundi matin. « Les mots manquent pour exprimer à quel point la situation où nous nous retrouvons ce matin est anormale. », avait estimé à l’audience l’un des avocats des parties civiles, Me Stéphane Babonneau.
« Ce procès est une épreuve de tous les jours pour Gisèle Pelicot et sa famille qui, chaque jour, se présentent avec courage pour affronter les regards, pour croiser les accusés, pour venir déposer. Cette épreuve, elle est en train de devenir un supplice chinois », avait ajouté Me Babonneau à la sortie de l’audience. Lundi, seule Gisèle Pelicot était présente sur le banc des parties civiles.
L’avocat général avait lui indiqué « regretter cette situation » et Béatrice Zavarro, l’avocate de Dominique Pelicot, avait de son côté fustigé le manque de prise en charge médicale de son client.
