Autoroute A69 : l’opposant perché dans un arbre est descendu

Depuis le samedi 27 juillet à l’aube, un opposant était perché dans un arbre d’une des ZAD installées à Saïx (Tarn), sur le trajet de l’A69 entre Castres et Toulouse. Sans ravitaillement en eau, il souffrait de la canicule qui frappe la France. Il est descendu ce mercredi vers midi.

Des piquets et des grillages ont été installés ce lundi autour du site de la Crem'Arbre, à Saïx (Tarn), où la coupe d'arbres pourrait reprendre au 1er septembre et où un « écureuil » s'était à nouveau perché pour faire barrage. DR
Des piquets et des grillages ont été installés ce lundi autour du site de la Crem'Arbre, à Saïx (Tarn), où la coupe d'arbres pourrait reprendre au 1er septembre et où un « écureuil » s'était à nouveau perché pour faire barrage. DR

    Perché depuis samedi dans son arbre, « l’écureuil » — surnom donné aux opposants qui occupent les arbres — est finalement descendu ce mercredi vers midi, craignant pour sa sécurité. « Des gens en civil sont montés aux arbres pour tout saccager, les plateformes, couper les lignes de vie », assure un militant présent sur l’une des ZAD (zones à défendre) déployées sur la commune de Saïx (Tarn) contre le projet d’autoroute entre Castres et Toulouse (Haute-Garonne). « Ensuite, ils sont montés à deux dans l’arbre Majo, au-dessus de l’écureuil, pour couper ce qu’il y avait. Ils ont jeté ses affaires. Du coup, il est descendu sur sa longe et même les gendarmes leur disaient d’arrêter. Il a fini par descendre au sol devant tant de violence. » Une conclusion que craignaient les militants.

    Souffrant déjà de la vague de chaleur qui frappe le sud de la France, l’opposant expliquait ce mardi soir se mouiller « avec de l’eau d’un vieux bidon dont l’eau a tourné », manger « des cacahuètes et quelques haricots. J’ai du mal, entre la chaleur et le ventre un peu serré ». Le ravitaillement en eau et nourriture n’avait en effet pas été autorisé par la gendarmerie et la direction d’Atosca, la société qui a obtenu la concession de l’autoroute, qui assure avoir « invité cet individu à descendre afin de s’alimenter, finaliser la sécurisation et mettre fin à cette opération illégale ».