Le Toulousain Magyd Cherfi sur tous les fronts
Entre un nouveau roman, « La vie de ma mère », sorti le 3 janvier et un nouvel album à paraître en mai, l’ancien du groupe Zebda signe aussi la musique d’un film adapté d’un de ses livres.
Au milieu de considérations sur la vie et sur la société, Magyd Cherfi se réjouit d’une année 2024 qui se présente sous les meilleurs auspices pour lui. Son cinquième roman, « La vie de ma mère », vient tout juste de paraître. « C’est dans la continuité de mes précédents dans le sens où il s’agit d’une autofiction. Pour parler de cette mère qui s’émancipe et refait sa vie à 80 ans, je me suis inspiré de ma mère, de mes tantes, des belles-sœurs de ma mère », explique le Toulousain.
Poussé à réussir par « une mère sacrifice », Magyd Cherfi s’est interrogé sur cette première génération d’immigrées d’Algérie, sur leur vie, et sur celle qu’elles auraient aimé avoir. « J’ai osé en parler avec elle mais elle n’est pas allée très loin », confie-t-il. À 61 ans, il réfléchit aussi dans ce roman à la place du fils, face à des mères qu’on ne considère pas comme des femmes.
« J’essaie d’allier esthétique et politique »
L’ancien de Zebda n’en oublie pas pour autant la musique. En mai sortira son quatrième album solo, « Le propre des ratures ». « Je n’ai pas réussi mon passage en solo, c’est comme ça », estime Magyd Cherfi. Après avoir tenté de jouer l’épure dans ses précédents disques, il est retourné vers quelque chose de plus « ensoleillé », « déhanché », avec du reggae, des samples…
« J’ai toujours le goût de la phrase ciselée, j’essaie d’allier esthétique et politique. » Il signe enfin la musique du film « Ma part de Gaulois », de Mailk Chibane, qui sortira le 31 janvier prochain, librement inspiré de son roman éponyme.
