Législatives dans les Hauts-de-Seine : ces villes où la participation a parfois doublé

La crainte suscitée par le RN a fortement mobilisé les électeurs des quartiers populaires, notamment les plus jeunes. Une dynamique qui s’observe aussi en Seine-Saint-Denis.

La mobilisation des électeurs n'a pas surpris les élus locaux, qui connaissent la «peur» du RN chez leurs administrés. (Illustration) LP/S.G.
La mobilisation des électeurs n'a pas surpris les élus locaux, qui connaissent la «peur» du RN chez leurs administrés. (Illustration) LP/S.G.

    « On a fait un pressing de dingue », s’amuse Anissa. Sur la place Lucie Aubrac, ce lundi à Bagneux (Hauts-de-Seine), point de convergence entre quartiers populaires et nouveaux quartiers de la commune, l’ambiance est sereine au lendemain d’une soirée qui a vu le Rassemblement national obtenir pourtant plus de 33 % des suffrages dans le pays. Peut-être parce qu’ici, il n’excède pas les 15 % et que le député sortant de la circonscription, Aurélien Saintoul (LFI-NFP), y a obtenu plus de 58 % des voix. Une peur de l’extrême droite qui a en partie fait grimper le taux de participation à 63,1 %. En 2022, il était de 52 %.

    Cette hausse de participation a bénéficié à Aurélien Saintoul, réélu dès dimanche avec un score global de 50,1 % sur la 11e circonscription. « Ici il a gagné 7 000 voix », constate-t-on dans l’entourage de la maire (PCF) Marie-Hélène Amiable. Là encore, on explique ce sursaut de la participation par la peur du RN dans les quartiers.