Le vide-greniers qui permet d'arrondir ses fins de mois

Le vide-greniers qui permet d'arrondir ses fins de mois

    A la grande brocante de printemps d'Issy-les-Moulineaux, hier, on trouvait de tout à 1 â?¬ ou 2 â?¬ : de la Barbie en robe de princesse, avec quelques mèches coupées, au pantalon d'équitation taille 10 ans, en passant par le panier-cadeau de savonnettes pas encore déballéâ?¦ Malgré le ciel gris et le crachin, les quelque 1 600 exposants attendus dans le centre-ville étaient au rendez-vous et les badauds aussi. Les rues, interdites à la circulation de 8 h 30 à 18 h 30 pour l'occasion, s'étaient transformées en un gigantesque vide-greniers de particuliers.

    « La crise rend la clientèle plus dure en affaire »

    La plupart sont des habitués qui manquent rarement ce rendez-vous annuel. Certains viennent même de grande banlieue pour donner un coup de main à la familleâ?¦ et vendre quelques objets personnels : « Je fais la brocante avec ma nièce, explique une participante devant une montagne de vêtement d'enfants. La brocante permet surtout de se débarrasser de plein de choses dont on ne se sert plus. Mais c'est vrai que ça arrondit parfois un peu les fins de mois. Quoique, même à 1 â?¬ , les vêtements ne se vendent pas bien. Avec la crise, les gens se serrent la ceinture. » A quelques mètres de là, une mère de famille d'Issy prend les choses du bon côté : « J'adore, c'est un moment convivial », lâche-t-elle avec un large sourire. L'an dernier, la vente lui a rapporté 300 â?¬.

    Claude, gardien d'immeuble à Boulogne, est lui aussi venu en famille. « On a fait la brocante de Clamart le 1 e r avril, ça nous a rapporté 300 â?¬. Je ferai également celle de Boulogne le 14 juin. Mais on ne peut pas en faire plus de deux ou trois dans l'année, sinon, on passerait professionnel ! » Son beau-frère reconnaît que, même si le résultat de la vente est très aléatoire, « ça met un peu de beurre dans les épinards ». Mais il est difficile de prévoir ce qui se vendra : « Parfois, ce sont les bibelots et la vaisselle, parfois les vêtements », constate Claude. Et la crise rend leur « clientèle » encore plus dure en affaires : les acheteurs marchandent même les vêtements.