Disparu, leur fils était en garde à vue

Disparu, leur fils était en garde à vue

    « Nous n'allons pas en rester là ! Nous voulons savoir pourquoi personne ne nous a prévenus de la garde à vue de notre enfant. » Saïd et son épouse ne décolèrent pas après avoir vécu une interminable nuit d'angoisse.

    Ils ont vainement cherché leur garçon de 16 ans disparu depuis vendredi dernier à 22 heures. Malgré un passage au commissariat une heure plus tard, pour s'inquiéter de son absence, ils n'ont eu des nouvelles de leur garçon que samedi vers midi, quand celui-ci a rejoint l'appartement familial menotté et encadré par des policiers venus perquisitionner sa chambre.

    « Pourquoi ne nous ont-ils pas dit avant qu'ils le détenaient ? » s'insurge Saïd. Du côté de la police, on met en avant les instructions du parquet, qui avait demandé un « avis différé ». « Cette procédure autorise les enquêteurs à ne pas informer les proches du prévenu de sa détention pour éviter une éventuelle dissimulation ou destruction de preuves avant la perquisition, précise une source policière. En revanche, les enquêteurs ont bien déclaré que le jeune se trouvait en garde à vue lorsqu'ils l'ont conduit chez ses parents. »

    Une explication insuffisante aux yeux de Saïd, qui compte demander conseil à un avocat : « Les agents m'ont dit que mon fils se trouvait à côté d'un autre jeune qui roulait sur un vélo volé, et qu'il s'était juste trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. » Le jeune homme a retrouvé la liberté samedi en fin de journée.