Grippe A : 17 enfants touchés en classe verte

A la sortie de l'école Ambroise-Paré A, à Colombes, hier après-midi, la grippe A était sur toutes les lèvres. Le virus a été détecté dimanche dans un centre de vacances de la ville, à Groix, dans le Morbihan (56). Les enfants de deux classes transplantées de la commune un CE 1 de l'école Charles-Péguy A et un CM 2 de l'école Ambroise-Paré A sont concernées.

Hier soir, au dernier point de la cellule de veille mise en place entre la municipalité et les différentes autorités (préfecture du Morbihan, Ddass, inspection d'académie), on dénombrait 3 cas parmi les CE 1 de Charles-Péguy et 14 cas parmi les CM 2 d'Ambroise-Paré. Une animatrice de l'école Charles-Péguy est également touchée.

Dimanche soir, le visage protégé d'un masque, 3 enfants ont embarqué sur une vedette maritime en direction de l'hôpital de Lorient pour des examens qui ont confirmé la grippe A. Le virus s'est ensuite propagé rapidement. Tous les parents des enfants présents à Groix ont été prévenus par téléphone certains devant être dissuadés d'aller récupérer leur progéniture sur place. Pour l'instant et jusqu'à nouvel ordre, les élèves touchés restent confinés dans les locaux du centre de vacances.

« Les enfants sous Tamiflu sont aujourd'hui dans un état tout à fait correct. Toutes les mesures de précaution ont été prises avec les autres. Il n'y a pas d'avantage à les rapatrier », précisait hier Philippe Sarre, le maire (PS) de Colombes. Hier matin, l'élu s'est rendu à l'école Ambroise-Paré pour rencontrer plusieurs familles. Dans l'après-midi, les parents concernés affichaient leur calme, d'autant que tous avaient pu joindre leur enfant au téléphone. Ayet explique, soulagée : « J'ai parlé à ma fille, j'ai senti qu'elle était en forme, elle m'a dit : On joue, on s'amuse bien »

Seule petite inquiétude : l'encadrement. Six adultes les deux enseignants et quatre animateurs sont actuellement sur place, mais l'un des animateurs est touché par le virus. La mairie a fait partir hier un chef de service et deux autres animateurs en renfort.

Hier, enfin, le maire se posait la question de l'annulation ou pas des futures classes transplantées. Du côté de l'académie, en tout cas, pas question de les remettre en cause. « En classe transplantée, les enfants sont sur le territoire métropolitain. Les conditions d'hygiène sont donc les mêmes que dans les Hauts-de-Seine, les procédures aussi. L'Education nationale n'a pas à prendre d'initiative particulière, nous nous conformons aux directives des médecins de la Ddass », soulignait hier soir Edouard Rosselet, l'inspecteur d'académie. Même chose pour les sorties scolaires.