Fac de Nanterre : malgré la confusion, les partiels maintenus jusqu’à la fin de la semaine

Alors que les étudiants ont voté en faveur de la poursuite du mouvement tout en s’engageant à lever le blocage en janvier, l’administration maintient, elle, le calendrier des épreuves.

 Nanterre, lundi 17 décembre 2018. Blocage du bâtiment de droit au premier jour des partiels des étudiants en contrôle terminal, lundi matin. Blocage levé à 14h30.
Nanterre, lundi 17 décembre 2018. Blocage du bâtiment de droit au premier jour des partiels des étudiants en contrôle terminal, lundi matin. Blocage levé à 14h30. LP/Florence Hubin

    Sortie de crise en vue à l'université Paris-Nanterre? À nouveau réunis ce mardi en assemblée générale, 800 étudiants ont voté, à une très large majorité, en faveur de la reconduction de leur mouvement de grève jusqu'à jeudi. Ces mêmes étudiants s'engagent toutefois à débloquer l'université en janvier prochain, date à laquelle ils réclament la tenue de nouveaux partiels.

    « Sur ce point au moins, je crois qu'il y a consensus, ironise un étudiant en droit. Vu le climat qui règne sur le campus, pro et antiblocage sont au moins sur la même longueur d'ondes sur une chose : réclamer l'annulation des examens prévus cette semaine et leur report au mois de janvier. Là, les conditions de travail sont vraiment devenues trop compliquées… »

    Les partiels qui n'ont pas pu se tenir cette semaine reportés à janvier

    « Compte tenu des multiples refus d'étudiants de composer dans une situation délétère, la seule issue semble être la banalisation de la semaine actuelle en cours, embraient le syndicat Solidaires Etudiants et l'Union des étudiants communistes de Nanterre. Il est inadmissible que des étudiants soient mis en demeure de composer dans des conditions qui contreviennent à toutes les règles de sécurité et à toutes les conditions nécessaires au bon déroulement d'un examen. »

    Après avoir réuni les différents directeurs d'UFR, l'administration de l'université annonce pour sa part, ce mardi soir, que « les examens programmés cette semaine sont maintenus. Les partiels qui n'ont pas pu être passés normalement seront, eux, reportés à la rentrée. »

    Depuis le début du mouvement né de l'opposition à la hausse des frais d'inscription pour les étudiants étrangers, la tension est en effet allée crescendo sur le campus de Nanterre. En AG, le blocage a été déjà été voté à trois reprises alors qu'à l'inverse, une majorité d'étudiants s'est prononcée pour la levée de ce blocage, vendredi, au terme d' une consultation électronique organisée par la présidence de l'université.

    « La désorganisation est telle que certains étudiants, pourtant hostiles au blocage, ont décidé de boycotter leurs examens »

    Dès lors, alors que les examens étaient officiellement maintenus, des partiels ont pu avoir lieu et d'autres non. Ce mardi encore, l'accès à certains bâtiments a été bloqué dès 6h30 par la trentaine d'éléments la plus mobilisée avant d'être libérés par des agents de sécurité et du personnel administratif. Et, comme la veille, certains enseignants ont à nouveau constitué une chaîne humaine pour permettre aux étudiants qui avaient des partiels d'entrer dans les salles.

    « Passer des examens dans de telles conditions, c'est juste inacceptable, s'emporte Camille, une étudiante en histoire. Certains se pointent sans savoir si oui ou non leur examen va bel et bien se tenir. Des directeurs maintiennent les exams alors que d'autres les annulent. La désorganisation est telle que certains étudiants, pourtant hostiles au blocage, ont finalement décidé eux-mêmes de boycotter leurs examens… »

    Une indignation et une inquiétude largement relayées sur le réseau social Twitter où nombreux sont ceux qui interpellent l'administration pour connaître le lieu et l'heure de leur partiel.