La ville de Puteaux veut mettre en boîte les moustiques, cet été

La municipalité a décidé de tester un nouveau moyen de prévenir les piqûres en installant des bornes anti-moustiques dans les espaces verts de l’écoquartier.

Puteaux, le 15 juin. Dans le jardin de la Folie, les bornes anti-moustiques se font discrètes près des points d'eau et des allées où les bêtes risquent de piquer les passants, LP/E.R.
Puteaux, le 15 juin. Dans le jardin de la Folie, les bornes anti-moustiques se font discrètes près des points d'eau et des allées où les bêtes risquent de piquer les passants, LP/E.R.

    Chaque hiver, on les oublie, mais avec l’arrivée des beaux jours, les moustiques refont leur apparition et se rappellent à notre (mauvais) souvenir. Pour éviter leurs nuisances en ville, la mairie de Puteaux expérimente un nouveau dispositif, cette année.

    En se baladant dans le Jardin de la Folie et le Jardin d’Eden de l’écoquartier des Bergères, on peut désormais remarquer ce qui ressemble à de curieuses machines. Il s’agit en fait de bornes anti-moustiques de la start-up française Qista.

    Borne anti-moustiques Qista installée dans le jardin de la Folie dans l'écoquartier des Bergères, Puteaux, 15/06/2023. LP/Elisa Ramonet
    Borne anti-moustiques Qista installée dans le jardin de la Folie dans l'écoquartier des Bergères, Puteaux, 15/06/2023. LP/Elisa Ramonet LP/Elisa Ramonet

    D’une hauteur d’environ un mètre, elles ont été installées dans ces parcs afin de préserver les habitants des risques de piqûres. Surtout celles du moustique-tigre, qui reparaît à partir du printemps et peut être porteur de virus comme celui du Zika.

    Les bornes fonctionnent de manière écologique, vante le fabricant. Comme le rapporte la ville de Puteaux, les boîtes reproduisent la respiration et les odeurs humaines, notamment en relâchant du CO2. Elles n’attirent que les moustiques femelles, qui sont les seules à piquer, et les retiennent par un système d’aspiration et des filets à l’intérieur de la boîte, où elles se retrouvent prisonnières.

    Une efficacité qui reste à prouver

    Le dispositif est censé n’avoir aucun effet, ni sur la santé humaine, ni sur la biodiversité. Les pièges ont un autre avantage : ils sont inodores et silencieux et n’empiètent pas sur la tranquillité des promeneurs. Surtout, leur efficacité revendiquée est de 88 % sur un rayon de 60 mètres pour prévenir les risques de piqûres.

    Ce qui enthousiasme déjà les usagers des espaces verts de l’écoquartier. « C’est bien, ça protège, surtout avec les enfants et les personnes âgées, qui supportent mal les moustiques », apprécie Fatia, 56 ans. « C’est vraiment bien. Ce serait bien que ce soit généralisé mais c’est cher », renchérit Eugène, 78 ans. En effet, les bornes pour un particulier se vendent à hauteur de 1 400 euros. La ville, elle, ne communique pas sur son investissement.



    La municipalité de Puteaux s’est inspirée d’autres communes françaises ayant installé les mêmes bornes, comme Hyères, dans le Var. « On souhaitait anticiper les attentes des habitants », souligne Julien Mandy, le responsable de l’hygiène et de la salubrité publique.

    En attendant d’éprouver l’efficacité de ces « aspirateurs à moustiques », la ville en a commandé quelques-uns pour les tester dans le quartier neuf de la ville, près des points d’eau, endroits de prédilection de ces ennemis volants. Elle attendra un premier bilan pour pouvoir certifier de la performance de ces pièges avant d’envisager une plus grosse commande.