Villeneuve-la-Garenne : 4 millions d’euros pour remettre le petit train des Chanteraines sur les rails
Le conseil départemental inaugure la version rénovée du Chemin de fer des Chanteraines, ce samedi. L’association, qui vient de fêter ses 40 ans, a bénéficié d’une enveloppe de plus de 4 millions d’euros pour moderniser ses infrastructures.
C’est un train qui arrive à l’heure ! Après 40 ans de bons et loyaux services, le Chemin de fer des Chanteraines (CFC) circule désormais sur des voies flambant neuves. Le Département inaugure ce samedi matin les aménagements réalisés depuis deux ans sur son site du parc départemental des Chanteraines, à cheval sur Gennevilliers et Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Le conseil départemental a investi 4,12 millions d’euros pour rénover les quelque 5,5 km de voies qui traversent ce parc après avoir longé la Seine, enjambé l’A86 et finalement relié le pont d’Épinay à la gare RER.
Mais l’enveloppe n’a pas servi qu’au remplacement des rails et du ballast. L’opération a aussi permis de créer une septième station dans le secteur des Mariniers, près de la Seine. « Enfin, deux nouveaux locotracteurs électriques ont été acquis par le Département pour 509 000 euros afin de remplacer les anciens Socofer Diesel, favorisant ainsi la tranquillité du parc et la qualité de l’air », précise le CD 92.
20 000 voyageurs par an
Le CFC se singularise à plus d’un titre. Ici, ce sont de vrais trains, pas de pâles imitations sur pneu. À charbon, diesel ou électrique, les 26 locomotives, les innombrables wagons, voitures et autres engins ferroviaires sont authentiques. De plus, contrairement à d’autres rassemblements de passionnés de vieilles mécaniques, le CFC subit une cure de jouvence depuis quelques années : ses membres ont de 16 à 90 ans ! L‘association, seule candidate tous les dix ans au renouvellement de la convention la liant au conseil départemental des Hauts-de-Seine, compte 73 bénévoles, dont un tiers a moins de trente ans. Et tous, à l’exception des mineurs, sont formés à la conduite des rames et à l’entretien du matériel, l’exploitation etc.
Chaque année, le CFC est emprunté par plus de 20 000 voyageurs. Et pas uniquement des touristes. « Les voyageurs le prennent pour le côté touristique ou utilitaire, pour se rendre, par besoin, d’un point à un autre, commente Julien, 23 ans. Sur cette ligne, on voit quand même la Seine, la tour Eiffel, le Sacré-Cœur ou La Défense, tout en étant au pied des tours de Villeneuve. »
